Nuit obscure... [Terminé]

**Louve** 23.01.08 18:34

Un rire. Comme une fontaine de lumière qui brise les ténèbres. La lune même semble vouloir l'entendre, et se sépare de ses nuages. Les ombres des immeubles cachent le ciel, et les nuages s'accrochent à leurs haut sommets. Le rire se suspend, et la lune s'en va. A la périphérie des immeubles, un grand bâtiment, abandonné depuis des années, se dresse, seul contre le vent qui siffle entres ses carreaux disjoint, s'engouffre par la porte ouverte et ressort, triomphant, par une fissure dans le mur. Quelques touffes d'herbes que l'homme n'a pas encore éradiqué poussent sur le seuil. Les nuages noirs cachent la lune et les étoiles, laissant les ombres s'installer là où les réverbères ont disparu.

Louve court. Cette nuit encore, elle est sortie en catimini de sa maison avec Wendy, pour courir dans les ruelles obscures, et retrouver sa liberté, l'espace de quelques heures... Elle fait un croche-patte à un jeune homme et s'enfuit en riant, tandis qu'il se relève en poussant des jurons. Il ne la suivra pas, bien trop vive qu'elle est, ses cheveux blonds disparaissant déjà dans une ruelle. Il n'aura pas remarqué son absence de regard, ses yeux vides dans son visage moqueur. Bientôt, l'enfant ralentit, et reprend son souffle, laissant ses pieds la guider.

Elle frissonne, le vent la saisit, et l'emmène. A l'écart des immeubles, il a tous les droits, et elle joue avec lui, se laissant porter, ou lui résistant, selon son inspiration du moment. En voyant l'étrange bâtiment, qu'elle n'avait jamais remarqué, la curiosité la prend, elle entre. Une porte jadis solide s'ouvre en grinçant sous sa poussée. A l'intérieur, des étagères vides, encombrées de poussières, menacent de s'écrouler. Un plancher de bois gémit sous les pieds de la fillette, qui essaye inconsciemment de se faire plus légère. La maison l'attire, et le vent la pousse à l'intérieur. Il fait s'envoler des papiers, qui étaient déjà à terre, et dont elle s'approche doucement. Dessus, des signes qu'elle connait et des chiffres, mais elle n'a jamais appris à lire, et les laisse tomber d'un air désintéressé.

**Amosis Mathias Opilion** 23.01.08 22:06

Un bruit de chargeur voulut rompre le silence, tout en haut de l'immeuble. Mais le vent avait été plus rapide. Les rafales qu'il projetait contre l'homme était assourdissantes. Quelque fois un volet encore en état se rabattait sur le mur dans un bruit sourd. L'homme avait du mal à tenir debout, mais il y arrivait. Ce qui l'inquiétait plus, c'était les nuages noirs menaçants qui le surplombaient, ainsi que l'obscurité de la nuit, qui paraissait plus épaisse qu'à l'accoutumée. Il aurait pu en avoir peur, mais non. Il n'avait jamais peur.

Une feuille de papier s'envola discrètement dans le ciel, se retournant gracieusement sur elle-même. L'homme ne la lâcha pas du regard.
Au bout de quelques minutes, le document vint atterrir sur une silhouette plane et sombre situé sur la place. Ce n'était rien d'autre que l'ombre de l'homme. Celle-ci se déplaçait au même moment que son propriétaire, et la distance les séparant ne semblait pas la déranger. Une petite fille l'a piétina sans distinction. Mais l'homme ne l'avait pas vu. Et de toute façon, l'homme s'en fichait. Son esprit était ailleurs.

Le téléphone de l'homme sonna, mais il ne répondit pas. La sonnerie s'arrêta, et une voie flou prit le relai. Il était impossible pour quiconque de déchiffrer le message sonore, car le vent et les grésillements l'en empêchaient. Il y avait en effet beaucoup de vent sur le toit de l'immeuble. L'homme n'avait pas voulu décrocher, il savait que c'était une perte de temps. Il passa donc par une trappe et se retrouva au dernier étage de ce bâtiment désaffecté. Le vent ne pouvait y entrer à sa guise. Et l'homme en profita pour écouter son répondeur. Il tapota son portable avec un air résigné, comme s'il perdait tout de même son temps. Une voie de femme le fit sursauter:

"vous avec un nouveau message... nouveau message reçu le... ..."

Malgré l'articulation de la boite de messagerie, Amosis ne put entendre la date, mais il s'en fichait, il savait que c'était aujourd'hui. Une voix d'homme s'ensuivit.

"Ouais, Amo', c'est moi... je ne vais pas pouvoir ce soir tout compte fait... je suis désolé... J'espère que tu ne m'en veux pas...
-si je t'en veux..., répondit l'homme"

**Louve** 06.02.08 18:54

hj : dsl du retard

Un craquement. La petite silhouette sursaute, ses pieds faisant grincer le parquet. Dans le bâtiment désaffecté, le vent, assourdissant, entre par ce qui avait du être une cheminé en sifflant, passait contre les vitres aux carreaux brisés, fit claquer la porte. Louve commençait à avoir peur. Entre deux poutres, une araignée avait fait sa toile. Cela rassura l'enfant, car si des animaux y vivaient, c'est qu'il n'a avait pas de dangers.

Elle ouvrit une porte, et entra dans une autre pièce. Une table en bois, branlante, qui manquait de s'écrouler à chaque rafale. Deux chaises, dont une avait perdu un pied. Là, ce qui avait dû être une induction, recouverte de poussière. Ici quelques tasses brisées. La pièce était certainement une cuisine. Dans un coin, un piège à rat qui contenait un petit squelette. La fillette frissonna. Elle libéra l'animal mort et cassa comme elle le pouvait le piège. Trop tard, de toute façon. Le vent s'était un peu calmé. Elle se rappela le craquement qu'elle avait entendu. Il venait d'en haut, elle en était sure. Elle finit par trouver un escalier. Encombré de poussière, il grinçait à chacun de ses pas.

Au premier étage, Louve ouvrit quelques portes. Des étranges salles, dont les murs devaient auparavant être blancs. Dans chaque salle, des lits de métal, qui avaient résisté au temps. Louve songea que les dormeurs devaient être remuants, car des ceintures attachées sur le bord du lit se bouclaient à l'endroit ou la personne allongée aurait eu ses poignets, ses chevilles et son torse. Dans les coins des chambres, des armoires de fer étaient emplis de papiers classés dans des dossiers de couleur. Dedans, des feuilles blanches couvertes de ces caractères que les adultes regardaient toujours de si près, en disant qu'ils lisaient, et ils ne voulaient jamais qu'on les dérange à ce moment là.

La fillette monta à l'étage supérieur. Elle nota au passage que cet escalier était de fer, non de bois comme le précédent. Le froid du métal la fit frissonner mais elle n'en était que plus silencieuse. Dans cet étage, trois grandes tables de fer et des bancs du même matériau étaient dressés contre le mur. Là aussi, des ceintures pouvaient attacher les gens à leur banc, qui étaient eux solidement accrochés au sol. La petite ne s'attarda pas et reprit sa progression.

Un autre escalier de métal froid et sans vie. Aucune araignée dans les coins. Louve avait peur, surtout qu'elle avait vu, à l'étage où elle se trouvait, d'étranges machines qu'elles ne connaissait pas. Elle avait entendu parler de l'Inquisition. Ses parents avaient été attrapé par ces gens, lui avait-on dit. Elle commençait à penser que ce bâtiment était jadis un endroit ou les Inquisiteurs vivaient. Et faisaient des expériences. Et tuaient des gens. Un étrange fascination la poussait à rester, à visiter ce bâtiment qui lui faisait si peur. Elle sursauta en voyant un ombre dans une pièce.

**Amosis Mathias Opilion** 07.02.08 18:12

L'homme s'était décidé à redescendre. Il n'allait pas rester seul sur ce coup. Il entendit du bruit, se précipita dans une pièce voisine, puis plus rien. Il savait que quelqu'un était dans le bâtiment, quelqu'un d'autre que lui.

*Alors tout compte fait tu es venu... je n'aurais pas beaucoup à me déplacer pour me venger*

Il se dirigea dans une seconde salle, très silencieusement, essayant de surprendre l'intrus pour être sur de son identité. Pour lui, cela ne fesait aucun doute, son rendez-vous était finalement venu, mais pour quel raison lui avait-il menti. Il reprit son arme qu'il avait rangé dans son manteau quelque secondes auparavant.

Il fesait sombre, il faisait froid, il y avait du vent. Beaucoup de facteur négatif à une telle traque. Mais il avait l'habitude. Et cela ne lui faisait pas peur. Quiconque se trouvait dans ce bâtiment allait mourir, c'était inéluctable.

Amosis finit par atteindre la porte d'entrée. Il avait descendu tant d'étages. Et n'avait pas trouver l'intrus, ou l'intruse. Il s'arrêta quelques instants, dans l'espoir que sa proie se décide à vouloir s'enfuir. Et lorsque ce sera le cas, il la tuera.

**Louve** 22.03.08 20:43

L'enfant se plaqua instinctivement contre le mur en voyant un homme descendre les escalier. Elle avait vu un éclat de Lune faire briller le canon d'une arme. Elle avait peur. Cet homme n'avait pas l'air très gentil. Elle songea aux films qu'elle avait vu. Il y avait toujours un moment où le héros se retrouvait coincé dans un endroit lugubre, en pleine nuit et sous l'orage, avec un méchant qui cherchait à le tuer. A chaque fois, le héros allait voir le méchants, ils parlaient pendant une heure de choses de grands qu'elle ne comprenait pas, et puis le méchant se mettait en position de tir, le héros fermait les yeux... Une balle partait, et le meilleur ami du héros se sacrifiait pour lui. Louve soupira. elle n'avait pas de meilleur ami pour se sacrifier à sa place, alors elle allait devoir parler avec le méchant et ensuite se débrouiller toute seule. Sa décision prise, elle se postât en haut du tout premier escalier, et de sa voix enfantine, apostropha l'homme.

"Pourquoi tu veux me tuer ?"

Elle s'avança pour qu'il puisse la voir. Elle n'avait pas conscience du danger que représentait l'arme pointée sur elle, ni que les films sont différents de la vraie vie...

**Amosis Mathias Opilion** 28.03.08 13:34

Amosis attendait depuis seulement quelques minutes qu'une petite fille fit son entrée. Devant son air niais, il cacha son arme dans son dos, mais il était trop tard, elle l'avait vu.

"Alors c'est toi qui fesait du bruit ! Intéressant..."

Il marcha lentement dans sa direction, arborant l'air le plus menacant possible. Arrivé à sa hauteur, il s'accroupi, toujours son arme dans le dos.

"J'attend quelqu'un... et tu ne devrais pas être là... des choses contraignantes pourraient t'arriver..."

"Tuer"... comment une petite fille pourrait-elle connaitre de ce mot. Mais Amosis avait bien d'autres choses à penser. Néanmoins, il ne fallait pas que cette fille soit un obstacle à son but. Car Amosis ne s'est pas déplacé ici pour rien...

**Louve** 01.11.08 18:59

C'était donc un homme. Un peu étrange, pour un méchant, d'essayer de cacher son arme. La gamine l'observa curieusement, de ses yeux vides. Il avait les cheveux clairs, mais sombres à la racine, des yeux trop foncés pour leur donner une couleur, et il était trop grand, comme tout les adultes de toute façon. Elle ne bougea pas en le voyant s'approcher, même avec son air menaçant. Elle n'était pas rassurée, mais bon, les héros dans les films, ils étaient toujours courageux, non ? Enfin, malgré tout son courage, elle eu un mouvement de recul quand il commença à s'accroupir. Elle le regarda en penchant la tête se demandant ce qu'il allait faire ensuite. Elle nota que le vent soufflait toujours aussi fort, dehors. C'était rassurant, le vent.

Il attendait donc quelqu'un... Ne pas être là ?

"Pourquoi je ne devrais pas être là ? Et toi alors ? Si tu attendais quelqu'un ici, c'est que c'est une bêtise de le voir, non ? Car si c'était des choses bien que tu feras avec la personne que tu attends, tu ne lui donnerais pas rendez-vous ici, non ? D'ailleurs, si tu me tues, ma Maman elle viendra, et elle sera en colère. Mais si tu es gentil, je pourrais peut-être oublier de dire à ma Maman que je t'ai vu ici !"

Elle balaya la menace d'un geste de la main. Elle n'avait plus peur, le fait de parler lui donnait du courage.

"Des choses contraignantes ? Et à toi, que pourrait-il arriver, hein ? C'est bien joli d'avoir un fusil et de menacer les petites filles dans des maisons abandonnées, mais ton ami, il arrive toujours pas, et si ma Maman elle sait que tu me menace..."

[hj : j'aime ma petite Louve ! Attention, ai peur, tu te fais menacer par une gamine de huit ans !]

**Amosis Mathias Opilion** 02.11.08 12:18

[Mdrr... Ça va pas se passer comme ça Very mad

]

*Courageuse ou tout simplement niaise ?*

Il se releva, lança un regard circulaire autour de lui, scrutant les zones d'ombres, analysant le moindre son.

Il reporta son attention sur la petite.

"Dit moi ! Comment s'appelle ta maman ?"

S'il pouvait au moins repartir avec une information intéressante, ce serait ça de gagner. Ensuite, il l'a tuerait, cela ne faisait aucun doute.

Malgré cette formalité un tant soit peu gênante, son véritable contact n'était réellement pas venu, et Amosis devrait finir la mission seul. Une mission assez difficile cependant.

**Louve** 04.11.08 13:09

[tu es génial ! Je mets 3 mois à te répondre, et toi, tu le fais en une journée ! D'ailleurs, au passage, j'aime, j'adore, ta fan-fic]

*Ça ne me plait pas du tout, cette expression là... Et maintenant, je fais quoi ? Mais pourquoi toutes les grandes personnes sont méchantes et égoïstes ? Peut être que je devrais appeler Sybil, mais il ne viendra pas !*

La gamine recommençait à avoir peur. Mais sa voix était de nouveau assurée quand elle parla.

"Ma Maman, c'est Wendy ! Et toi, comment tu t'appelles ? Et t'as pas répondu. Pourquoi t'es là à attendre quelqu'un avec une arme ? Tu te cache des... de l'inquisition ? Si tu me fais mal, ma Maman elle le dira à l'Inquisition !"

*Les gens ont tellement peur de cette Inquisition. C'est bien. Et Maman, même si elle le cache, en parle en bien avec avec les gens quand elle dit travailler. Et puis, si Maman elle le dit, alors c'est que cette Inquisition est bien. Mais pourquoi alors tout le monde en a peur ? En tout cas, il faut que Lui, il en ai peur !*

La gamine recula d'un pas. Elle en avait tout d'un coup marre de cette balade et de cette homme, et voulait rentrer chez elle, se pelotonner dans son lit. Encore que, elle avait promit à Sybil d'aller le voir. Il serait triste. Elle ne pouvait pas lui faire faux bon.

"Vous feriez mieux de me laisser partir, je dois aller voir quelqu'un, et je ne dirais à personne que vous êtes là, si vous voulez."

**Amosis Mathias Opilion** 04.11.08 18:00

[Et bah ça fait plaisir de lire de si gentil compliment ^^... Mais bon, j'ai ptétre répondu le lendemain même, mais vu la taille du message, je me suis pas foulé non plus... Donc bon, pour être à la hauteur de ma réputation, je vais répondre le jour même un message conséquent ^^ (surtout que ce message est donc mon 1000ème message ^^]

La petite fille répondit. Amosis resta impassible, bien qu'il fut un tantinet secoué par ses propos.

Il avait aperçu sa blancheur exceptionnelle, tel un cadavre relativement frais, ses yeux tout aussi blancs, vide de toute signification. Il ne s'était pas posé de question. Il avait vu bien pire dans sa vie. Et ce soir, il était le méchant. Elle, si jeune, n'y pouvait rien.

Cependant, la mort le traquait toujours. En l'espace d'une semaine, il avait attiré un nombre délirants de catastrophes, évitant de justesse des blessures graves. Quelques uns de ses amis en riaient et se plaisaient à rester à ses côtés, rassuré de savoir que ce serait lui qui prendrait s'il devait arrivé quelque chose. Mais depuis trois jours, cela avait cessé. Depuis trois jours, il n'y avait plus rien.

Et ce soir, il se trouvait en train de parler avec ce qui pourrait être un envoyé macabre, qui s'avérait être la fille d'une inquisitrice.

Il resta en effet impassible, s'assurant de conserver son air sévère.

Cependant, l'idée que cette soirée serait sa dernière ne put s'empêcher de le tirailler.

"Ta maman, c'est Wendy Hamilton c'est ça ?"

Wendy Hamilton, difficile de ne pas avoir entendu parler de cette garce. Plus sadique que le plus extravagant des inquisiteur, bien plus coriace qu'un homme, c'est une femme qui possède le meurtre dans le sang.

Cette inquisitrice sans pitié et sans scrupule avait donc mis au monde un enfant, s'il en est vraiment.

"Je n'ai aucune envie que tu caches ma présence."

Il rangea soigneusement son arme, qu'elle avait vu de toute évidence, et ajouta:

"Je ne me cache pas de l'inquisition, je la côtoie... Le chef même de ta maman, celui qui lui donne des ordres, n'est autre que mon oncle. Tu as un oncle toi aussi?"

Amosis avait radouci sa voie. Il pouvait très bien être un inquisiteur, surtout qu'il avait, comme qui dirait, des relations dans le milieu, qui se résumait à Osnel. Bien qu'il avait coupé tout lien avec cette institution, et surtout avec cet individu de la pire espèce, elle ne pouvait pas le deviner.

Elle attendait quelqu'un, et en restant avec elle à jouer les inquisiteurs, il pourrait peut-être prendre connaissance de l'identité de son contact.

**Louve** 11.11.08 10:37

[Je ne suis pas capable d'en faire autant, malheureusement^^]

La gamine hocha la tête. Oui, ma Maman c'est Wendy Hamilton. Et s'il la connaissait, il ne devait pas être si terrible. Elle n'était pas beaucoup plus rassurée, mais assez pour aller s'assoir sur la première marche de l'escalier. Et il ne voulait pas lui dire qui il était. Son nom. Ça, au contraire, ce n'était pas rassurant.

"Je n'ai aucune envie que tu caches ma présence."

*Et bien quoi alors ! Laisse moi partir !*
Elle sourit quand il rangea son arme. Là, c'était déjà mieux. Enfin, il fallait quand même quelle aille voir Sybil. Et il fallait aussi qu'elle soit rentrée au matin. Sinon, sa Maman n'allait pas être contente.

"Je ne me cache pas de l'inquisition, je la côtoie... Le chef même de ta maman, celui qui lui donne des ordres, n'est autre que mon oncle. Tu as un oncle toi aussi?"

"Non, je n'ai pas d'oncle. Je ne pense pas."

Il travaillait donc là où travaillait sa Maman ? Peut être que Maman y travaillait, mais comme tout le monde avait peur de cette chose étrange qu'était l'Inquisition...

"Tu ne veux plus me tuer ? Je peux partir ? Je dois voir Sybil à Alfag, et si je ne me dépêche pas, il sera trop tard. Ça m'a fait plaisir de te rencontrer, mais là je dois y aller. Tu ne m'offriras pas ton nom ?"

La gamine s'était relevée d'un bond et avait commencé à se diriger vers la sortie.

**Amosis Mathias Opilion** 11.11.08 15:41

Découvrez James Blunt!

Elle voulait partir. Et elle allait partir.

La nature d'Amosis voudrait qu'il lui soutire des informations, pour ensuite l'abattre avec indifférence, sinon de la fierté. Mais là, c'est différent.

Cet être, aussi belle et douce qu'un ange, et aussi pâle et froide que la mort, ne méritait pas de mourir, même enfant de démon.

Amosis avait à de nombreuses reprises défié la mort, l'a déjouant de justesse par une chance insolente, mais jamais il n'avait rencontrer quelque chose qui lui ressemblait autant.

Et l'humanité qui se dégage de la petite fille donne une nouvelle dimension à la mort, celle d'un être palpable, vivant et pensant. Amosis se rappelle trop bien les premiers jours, les premières semaines et les premiers mois qui ont passés après la profanation du tombeau. Il se rappelle trop bien le chagrin qu'il avait pour ses collègues, et la peur de voir arriver son tour.

Aujourd'hui, il sait pertinemment que c'est son tour, car il est le dernier.

Et c'est pour cela, que depuis prêt de dix ans, il attend.

Il s'efforce de tenter le diable, pour avoir le choix de sa propre mort. Et même s'il arrêtait son oncle, et ses agissements, il trouverait un autre conflit. Il a décidé de mourir sur le front, en défendant une cause noble.

Et depuis, la mort ne lui fait plus peur.

Mais en cette petite fille, dont on ne saurais distinguer si elle a peur ou non, si elle est méchante ou non, si elle est naïve ou non, Amosis a découvert une nouvelle facette de la mort.

Il valait mieux qu'il l'a laisse partir, et qu'il évite de la recroiser, au possible.

"Va pour mon nom... Je suis Amosis"

*Au point où j'en suis, elle aurait réussit à l'avoir mon nom, ne serait-ce qu'en se renseignant sur le neveu d'Osnel.*

Il sourit, pour la première fois depuis de nombreuses heures. Il venait d'avoir peur, pour la première fois depuis de nombreuses années.

**Louve** 24.11.08 12:59

[encore 10 jours après^^... Mais très joli post, je viens de me rendre compte que je ne l'avais même pas lu, ne m'étant pas connectée depuis le temps !]

Quelque chose s'était passé. En lui, il y avait quelque chose qui avait changé. Mais quoi ? La gamine sur le seuil de vieille porte branlante se retourna. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se ravisa.

"C'est joli, Amosis."

Elle lui offrit un demi sourire, et secoua sa main potelée. Puis sauta le seuil. Se retourna vers l'homme, pencha la tête sur le côté, et afficha un vrai sourire. Oui, il l'avait terrorisée, mais il l'avait laissé partir. Elle ne le reverrait surement pas, il essayerais surement de l'éviter.

La gamine se retourna et partit en trottinant, s'éloignant du bâtiment abandonné, laissant l'homme attendre un contact qui ne viendrait surement pas.

*Il faut que j'aille retrouver Sybil.*

Elle se fondit dans les ombres et se dirigea vers Alfag.

**Amosis Mathias Opilion** 25.11.08 0:10

Amosis souffla.

Elle était partie. Il s'asseya.

Son prénom lui avait plu. Il sourit. Il avait pensé à avoir des enfants, un jour, mais à ce moment là, sa vision des enfants était tout autre.

Si enfanter consister en donner vie à un être qui par la suite ressemblerait à la mort était d'un paradoxe douteux. Il allait se contenter de survivre aux accidents, et choisir le moment de son extinction, et en particulier ses conditions.

[Post court désolé, mais c'était pour clore le topic en faite ^^]

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