Retapage Nocturne... [Terminé]

Le bâtiment 42K.

Il ne se trouvait pas loin de la planque des ivres. Il n'y avait pratiquement pas de lumière, si ce n'est les 2-3 lampadaires encore non cassés accrochés aux toits.

Ce bâtiment ne se distinguait pas des autres, vue de l'exterieur. Sa différence vient des souls sols supplémentaires et selon certains, un accès a un réseau soutterain, idéal pour les organisations clandestines. Personne ne l'utilise cependant. Impossible d'accès aux gros matériels et aux véhicules.

Les étages supérieurs devaient servir de bureaux d'entreprise. Vides. Même les clochards n'en veulent pas, trop loin de leur "lieu de travail". De toutes façons, les portes en sont trop solides pour être forcées par la première bande venue.

Le toit domine le quartier. Une vue imprenable. ça tombe bien, personne ne veut la prendre.
Beaucoup d'antennes et de paraboles, majoritairement de réception, une d'émission radio. Personne ne s'en sert. On peut cependant facilement accéder au toit en forçant la porte de l'ascenseur puis en utilisant l'échelle de service.

On peut accéder de même aux sous sols.
Pour être tout a fait précis, c'est même le seul moyen d'accéder a une quelconque partie de l'immeuble, les portes étant inviolables et les vitres blindées. (Du moins, le peu de vitres qu'il y a.....)
C'est la raison pour laquelle l'immeuble est inutilisé. Il est inutilisable.
Parsque le concierge a perdu les clés.

Précisément.
C'était un bâtiment trapézoïde. La plus petite face, orientée nord, ne comportait aucune fenêtre. En bas, un escalier s'enfonçait dans le sol et donnait accès au niveau inférieur. La petite porte de service, blindée comme c'est pas permis.

La face ouest, la plus grande, était la plus vitrée. En contrebas, deux niveaux en dessous du rez de chaussée, un terrain de Basket. Un dénivelé du a une ancienne colline, a l'époque ou la ville n'existait pas encore.
La face sud.... collée a un autre bâtiment. C'est contre cette face, a l'intérieur que se situe l'ascenseur.

La face est, semblable a la face ouest, donnait sur les ruelles. l'entrée normale, la seule qui ne soit pas blindée. les portes a l'intérieur du petit hall le sont, elles, sauf celle de l'ascenseur, bien entendu.

Le premier sous-sol comporte de nombreuses pièces, c'est le sous-sol de service. Le local électrique, le local de la chaudière, aussi centre nerveux de la tuyauterie. Un local informatique jouxtant une salle des archives, tout deux vides. Une dernière pièce dans laquelle on rangeait le matériel d'entretien, avec des WCs.

Le second sous-sol. Un petit poste de surveillance permettait de contrôler ceux qui venaient par les escaliers ou l'ascenseur, puisque ces deux accès donnaient sur le même couloir. Deux portes au bout de celui-ci donnaient accès a la salle A, relativement petite, deux fois plus longue que large. Une cloison coupait la salle en deux, avec une fenêtre au milieu.
Une troisième porte donnait sur la salle B, beaucoup plus grande.

Le troisième sous-sol, ne comporte qu'une seule salle en dehors du vestibule de l'ascenseur et de l'escalier, bien plus grande que la surface au sol de l'immeuble.

Le quatrième sous-sol est conçu selon le même plan que le second. Même taille.

Le cinquième ne comporte que le vestibule d'accès. un couloir large mène a une ligne de métro désaffectée, qui se termine justement en cul de sac sous l'immeuble. De l'autre coté du dock de métro, un autre couloir, bien plus grand et plus large celui la, dans lequel on pourrait faire passer deux camions de front. Aussi large que la ligne de métro. Plus loin, ce couloir se divise en deux. Au nord, un ascenseur aussi grand que le couloir. A l'est, une porte blindée scéllé.

L'ascenseur mène au niveau de la mer. Un long couloir débouche sur un dock de sous-marins soutterain gigantesque. Mais désaffecté et oublié.

La camionnette se gara devant l'entrée du building. Un homme en descendit, ouvrit l'arrière de son véhicule, en sortit une sorte de petit container et un coffre, et les porta jusqu'à l'escalier de l'entrée de service.

Il ouvrit le container, en sortit un objet monté sur un lourd trépied. Il le brancha a l'aide d'un gros câble a l'intérieur du container, puis descendit avec l'objet. De loin, on vit une lumière jaillir de l'endroit supposé de la porte, et un petit bruit de fusion.

La porte s'ouvrit mollement. L'intérieur était sec, bien isolé, mais poussiéreux. L'homme en question continua son chemin et répéta le même manège avec toutes les portes de l'étages qui lui résistaient. Il descendit a l'étage inférieur, et fit de même avec les autres portes. et ainsi de suite jusqu'au cinquième. Il connaissait l'existence de la rame de métro et des énormes couloirs, pour être lui même venu ici par cette rame. Il n'alla pas plus loin. Les couloirs géants ne l'intéressaient pas pour le moment, et il n'avait aucun moyen de forcer les portes blindées géantes. Encore moins celle qui était scellée.

Il remonta jusqu'à sa camionnette. L'opération ne lui avait pas pris plus d'une demi heure. Il rangea ce qu'il avait pris dans le petit container, et prit le coffre avec lui. Il installa une nouvelle serrure a la porte de service, et fit de même avec quelques portes qu'il jugeait importantes. Notamment celle du dock. Sur les autres, seule la poignée fut réparée.

Ca suffirait pour ce soir. Satisfait, il rangea son matériel dans la camionnette et repartit.

Le lendemain soir, la même camionnette revient, avec le même homme. Cette fois ci, le "mystérieux inconnu" déchargea des kilomètres de câbles en tout genres. On vit de fugitives lumières sur le toit quelques instants, ainsi que des bruits mécaniques, les antennes s'agitèrent. Puis plus rien, l'individu devait travailler au sous-sol.

Le surlendemain, ce fut avec des plaques de plâtre, et des carreaux. On ne le vit pas sortir avant l'aube.

Les deux jours suivants, il n'amena pratiquement rien, a part des tonnes de matériaux isolants sonores.

Puis du matériel de nettoyage, qui aurait fait un raffut du diable jusque dans la rue si les sons n'avaient pas été amortis.

Le soir suivant, il vint plusieurs fois, déchargeant a chaque fois un paquet de matériel varié dans de gros coffres.

Le tout dernier soir, il vint avec des pots et des bombes de peinture, et tout autre sortes de papiers peints, autocollants et trucs du genre.

Enfin il sortit par la porte de service, et avant de s'en aller, traça en grosses lettres sur la porte de service:

"Ker Alternative".