La team recrute... [Syrus] [Terminé]

Il était deux heures du matin lorsque Syrus monta dans l’avion à destination de Tyral. La nuit qui était maintenant installer depuis longtemps sur l’aéroport de Paris, ne l’empêcha pas pour autant de voir. Il y voyait comme en plein jour grâce sa faculté. Ses yeux de panthère étaient d’une aide précieuse pour échapper à la cécité qu’imposait la nuit aux autres hommes.

Ainsi il monta gracieusement dans l’avion qui le mènerait sur l’île qui recelait tout les secrets qu’il cherchait depuis maintenant plus d’un an. Le voyage se passa sans encombres, les hôtesses du jet privé furent très …soucieuse de son bien être… Ses parents en avaient peut être un peu trop fait en demandant un jet dans lequel, il y aurait TOUT se que Syrus aurait hypothétiquement pu demander. Ainsi, il dormit plus des trois quarts du voyage. Son avion entama sa descente au alentour de seize heures.

Lorsque la porte du jet s’ouvrir, l’air était étouffant, la température très haute et le soleil entamait tout juste ça descente. Tyral… Il allait enfin pouvoir commencer son enquête pour découvrir la vérité. Descendant les marches du Jet, Syrus balaya le couloir dans lequel il arriva, instinctivement. Puis il alla chercher sa valise et l’attrapant, il se dirigea vers la sortie, où semblait y régner une activité fébrile.

Syrus s’approcha de la foule qui semblait s’être réunit autour d’un… homme jouant, plutôt bien, certes, de la guitare. Certains s’en amusait d’autre, avait des mimiques répugnées. C’est alors que Syrus, sur le qui-vive, capta un mouvement suspect approchant assez vite. Ses sens en alerte, il approcha vivement de cet homme, car c’est lui qui semblait visé par la menace.

Les gardes étaient rapides, ils furent sur eux en quelques secondes…

Deux gardes se déplaçaient rapidement dans la direction de l’homme à la guitare. Celui avait perçut le regard de Syrus, il comprit alors que cet homme avait l’habitude des combats, il avait de l’expérience en la matière… Syrus, lui n’avait jamais combattu, il avait certes passé un an dans la peau d’une panthère, il ne pouvait se transformer comme ça, devant tant de monde…

Il dut s’éclipser laissant passer le premier garde. Et tandis qu’il entendit le grincement de la chaise, il fit volte face pour faire face au second garde. Un premier coup de poing parti, du garde, heureusement la vitesse qu’il avait acquis grâce sa personnalité animal lui permis d’éviter le coup facilement. Plusieurs autres fusèrent, de plus en plus rapides. Toujours esquivant, Syrus entendit un craquement en provenance de derrière lui, suivit d’un gémissement et d’un son de corde assourdit.

C’est alors qu’il entendit ce que prononça cet homme, il sut que c’était pour lui, alors que des dizaines de personnes étaient au tour, commentant ce qu’ils voyaient.

« Disons, que ce fut un réflexe, et que vous avez perçut mes muscles se tendre… Ce n’était pas volontaire, je viens d’arriver et j’aimerais éviter de finir en prison le premier jour… »

Prenant une initiative, Syrus frappa à son tour, un coup feinté sur la droite tandis que son genou gauche atteignait son foie. A terre, le garde voulut faucher Syrus, celui sauta agilement par-dessus son adversaire en un salto bien contrôlé, pour atterrir derrière celui-ci, face à la foule qui émit un son approbateur. Saluant son public avec un sourire, Syrus se retourna et d’un coup de pied assomma le garde. Face à l’homme qui avait « malencontreusement » envoyé sa guitare dans la tête du premier garde, l’assomma aussi, Syrus souriait :

« Et maintenant, on fait quoi ? »

Répondant à la demande de cet inconnu, il le suivit en sortant de l'aéroport sous les yeux ébahit des dizaines de personnes présentes. Une fois encore, la chaleur l'oppressa. Ils se dirigèrent vers une voiture qui aurait plus eu sa place dans une décharge mais ne critiqua pas, alors qu'il l'ouvrir à distance, il lui expliqua qu'il serait surement rechercher durant quelques jours et que de ce fait, il le conduirait dans un endroit sur, mais sur pour qui ? ...

Il lui expliqua que ne nombreux endroits était à éviter, également. Alors, il lui posa une question, d'apparence anodine mais qui semblait impliquer plus de choses qu'elle ne le laissait entendre.

" Oui, c'est mon premier jour ici... depuis plus d'un an... Je voudrait pas faire mon rabat-joie mais vous êtes sur que votre tacot est en état de rouler ? "

Il rit alors en regardant les gens qui passaient près d'eux, insouciant. L'un d'eux savait-il quelques choses susceptible de l'aider? Après un instant d'hésitation, il lui demanda, redevenant sérieux:

" Et que devrais-je savoir sur Tyral, selon vous? Je suis ici pour une affaire personnelle, et j'avoue ne rien savoir d'important, à part ... "

Syrus se ressaisit, il ne devait faire confiance à personne mais étonnement, cet homme ne lui faisait pas peur... du tout. Lui facilitant la tâche qui était de le croire.

" ... A part que je suis spécial, disons."

Sans attendre l'autorisation, il grimpa à bord de ce qui semblait être une voiture.

Ils étaient sur la route depuis quelques minutes maintenant, quant tout à coup, l'homme au volant, Amosis, s'arrêta dans un crissement de pneus enlevant le peu de gomme qu'il restait aux "roues" de son carrosse...

Il reprit alors, plus sèchement:

"On va arrêter les préliminaires si tu veux bien..."

Forcément, ce qui devait ariver arriva... Avec un grand sourire Syrus répondit:

" Au bon vouloir de monseigneur! "

Alors qu'au même moment, un "zziiiiiip" retentit dans l'habitacle.
Amosis continua son speach, utilisant des termes comme "modifié", "défenseur", "ellipsis" ou encore "Cerber" dont Syrus ne comprit pas un traitre mot, il comprit cependant le message primordial de ses paroles, Amosis était en train de le menacer...

" Mais de quoi tu parles à la fin! Je ne vois pas de quoi tu parles, c'est du charabia pour moi, mais j'aimerais que tu modères tes propos, tu ne sais pas à qui tu as à faire... Tu as beau être "réputé" à ce que j'ai compris, ce n'est pas pour ça que j'ai peur de toi, encore une parole de travers et je me chargerais de finir ce que J'AI interrompu... "

Syrus insista bien sur le fait que ce mec avait une dette envers lui, et que ce n'était pas en le cachant qu'il la réglerait. Après un instant de silence, Amosis recommença à parler. Comme plus avant, il ne comprit pas grand chose, seulement que ce mec le considérait comme un animal au vue du terme "espèce" qu'il avait utilisé.

" Et non, je ne connais personne ici. De plus, qu'est ce qui te permet d'affirmer que tu es mon ennemi? Ennemi de quoi, d'abord? Pour finir, il n'y a que toi qui trouve quelques choses a me redire! Je me contrôle parfaitement! "

Sur ceux, Syrus entra dans un mutisme sévère...

[hj: Gaffe tu n'est pas encore au courant de mon pouvoir ^^]

Alors qu'il venait de finir de parler, Amosis s'enfonça dans son siège passant ses mains sur son visage. Puis il sortit un téléphone, et composa un numéro sans y penser comme si il avait répété 100, 1000 fois cette combinaison de chiffres pour pas l'oublier.

Ainsi la personne qu'il tentait d'appeler se nommait Alek. Et que voulait-il dire par "j'ai un ptit pour toi...". Alors qu'il réfléchissait à cette phrase énigmatique, son conducteur, referma le téléphone avant de se tourner vers lui.

" Un ami qui saura quoi faire? Syrus ne comprenait pas où il voulait en venir? Pourquoi aurait-on besoin de s'occuper de moi?! "

Syrus nota en silence la requête d'Amosis car la phrase qu'il prononça après lui fit sortir tout autre chose de la tête, tellement sa phrase était... paradoxale.

"Je suis ton ennemi, au moins autant que l'ami que j'ai appelé, si tu voit ce que je veux dire..."

Voulait-il dire qu'il était son ami mais que, devant sauver les apparences, il continuait d'appeler cet Alek "mon ennemi" et que si Syrus faisait connaissance avec Alek, Syrus et Amosis seraient amis? Alors qu'il reprirent la route, Syrus réfléchissait toujours. Était-ils amis ? Ennemi ? Mais dans ce cas, ennemi par rapport à quoi? Qu'est ce qui faisait qu'ils devaient forcément devenir ennemis ? Puis rompant le silence:

" Qu'est ce qu'un Cerber, un Ellipsis, un défenseur ? Enfin, j'aimerais que tu m'éclaircisses tout les termes "bizarres" que tu as utilisé et que tu les replace dans leur contexte que tu m'auras expliqué..."

[Nan tkt je sais, c'était juste une vague allusion introduite dans la narration ^^, c'est pas comme si j'avais dit qu'Amosis le savait]

Amosis continuait d'avancer, tentant de respecter un maximum de règles de conduites pour ne pas donner d'occasions de se faire arrêter. Et pendant ce temps, il allait répondre à son interlocuteur. Il aurait voulut tout simplement lui dire "Google est ton ami", mais ce n'était pas bienvenu.

"Pour commencer, t'as été modifié par des scientifiques qui veulent améliorer les capacités humaines depuis prêt de vingts ans... Donc ils t'ont modifiés comme ils ont modifiés des milliers de gens avant toi. Ils t'ont offert un don qui mériterait une reconnaissance. Mais vu la quantité d'innocents qui meurent des suites des opérations, on pourrait avoir envie de les arrêter. Ceux qui sont du premier avis sont appelé cerbers, car ils servent docilement les inquisiteurs, les scientifiques quoi. Et sinon t'as les ellipsis, qui ont opté pour le deuxième avis, et qui veulent se venger. L'homme que j'ai appelé est un ellipsis, en réalité le meilleur. C'est l'ellipsis par excellence, le premier de l'élite, le premier être à avoir survécut à une telle opération. Le premier parmi les premiers ellipsis. Si tu veut te venger, c'est à lui qu'il faut que tu t'adresses. Pour ma part, je suis un défenseur, ou chasseur de sorcière, et les gens comme moi se battent contre les deux institutions, pour diverses raisons. C'est pourquoi je suis ton ennemi, et celui d'Alek Murphy. Si tu en viens à apprendre à me connaitre, tu te rendras bien vite compte que j'ai pas bien compris les termes ennemi et ami... Quoi d'autres ? Ah oui, si tu veux rejoindre l'inquisition, grand bien t'en fasse, il me suffit de donner un coup de fil à Haeg... Aussi je te déconseille d'être un défenseur, car ce sont des abrutis qui te tueront dès l'instant où ils sauront que tu as un pouvoir... Moi, je te conseille de suivre Alek, et de devenir un redoutable ellipsis. Tue le plus possible d'inquisiteur, de cerber, et soit fier d'être ce que tu seras. C'est tout ce qu'un doyen du conflit peut te dire pour le moment. D'autres questions ?"

Il n'agissait pas vraiment comme un défenseur devrait agir, mais il s'en fichait. Il préférait être franc avec lui. De toute façon, Amosis a côtoyé suffisamment les trois institutions pour savoir qu'aucune n'est là pour rattraper l'autre et que le mieux reste d'agir par instinct.

Ils avancèrent depuis une dizaine de minutes pendant lesquelles Amosis lui expliqua les fondements d’une guerre secrète sévissant à Tyral. Cette guerre avait beau être connue de tout Tyral, la censure face au reste du monde devait être impressionnante pour qu’aucuns autres pays ne s’en rende compte, ni même n’en entendent parler.

Syrus réfléchissait à toutes les infos qu’il venait de recevoir. Ainsi il avait été « modifié » par une organisation appelée l’Inquisition mais apparemment les réactions des modifiés étaient diverses. Si cela n’avais tenu qu’a lui, Syrus aurait surement été remercié l’Inquisition de ce pouvoir merveilleux ; cependant des milliers, apparemment, de personnes avaient perdu la vie à cause d’une chose à laquelle, lui avait survécut.

L’inquisition était une meurtrière et il fallait arrêter cela. Et si Syrus avait bien compris, Alek, l’homme qui n’avait pas daigné répondre au téléphone, était celui qui se chargeait de diriger cette révolte silencieuse, cachée du monde. Un grand homme à ne pas douter… Auquel s’opposait Amosis lui-même, et l’Inquisition. Cette dernier surement dirigé par ce Haeg, ou alors il était quelqu’un d’important.

C’était assez déroutant de voir une personne ce disant votre ennemi, vous aider ainsi. Et Syrus remarqua, comme Amosis lui dit lui-même, que les mots ennemis et amis prenaient des sens variés ici. Il espérait qu’ils pourraient être amis.

« Tu ne sais pas encore en quoi consiste mon don, non ? Laisse-moi te montrer. »

C’est avec un sourire que Syrus attendit qu’il s’arrête. Heureusement les lieux, n’était pas très fréquentés. Il passa devant le capot alors qu’Amo était toujours assis sur le siège conducteur. Et en moins d’un battement de cils, une panthère des neiges, blanche et majestueuse se trouvait à sa place, assise fixant cet homme avec une étrange mimique qui ressemblait à un sourire.

Syrus entendit le compliment d’Amosis qu’il se retint à grand peine de ne pas commenter. De toute façon, sous sa forme animal cela aurait été dur… Puis le téléphone sonna, sans le regarder, Amosis répondit et écouta ce que son interlocuteur avait à lui dire. Avant de raccrocher, il confirma qu’ils seraient tout les deux, Amosis et lui, au point de rendez vous fixé par la personne au bout du téléphone et lui demanda de ramener des steaks. Il était évident qu’Amosis venait de dire à cette personne en quoi consistait le pouvoir de Syrus… Pas très subtil cependant.

Sa dernière phrase lui fit comprendre que la personne de l’autre coté du téléphone était le fameux Alek, même si Syrus s’en doutait un peu…

Alors qu’il reprenait sa forme humaine, chose désagréable du fait que les sens de l’animal étaient bien plus développés que celui de l’homme et qu’il était grisant de les utiliser, Syrus retourna aux cotés d’Amosis :

« Parfait, c’est parti… »

Puis il redémarra vers une nouvelle destination…