Quiproquo. [Terminé]

[Désolé de l'attente]

Cela faisait maintenant deux semaines que Syrus avait rejoint les Ellipsis et comme l’avais prévue Amosis, le chef des défenseurs, il s’y plaisait bien. Tous l’avaient accueillit chaleureusement, et très vite il devint un membre à part entière du clan. Commença alors les entraînements intensifs avec Alek, qui l’avait prit sous son aile, mais aucunes missions ne lui avait été confiées pour le moment. Etant nouveau, et malgré qu’il ait passer plus d’un ans sous sa forme animal, tous voulait qu’il maîtrise encore mieux son pouvoir avant de se lancer.

Ses entraînements étaient cependant moins physiques que moral. Ils visaient un contrôle optimal de la bête lorsque Syrus prenait sa forme pour « ne pas faire échouer une missions à cause d’une impulsion non maîtrisée »…

C’est en partie à cause de ça qu’un soir il décida, seul, de sa première mission. Si Alek ne le couvait pas comme ça, l’empêchant de faire ses preuves, il n’aurait sûrement pas réagit de la sorte face à la lettre qu’il venait de recevoir.

Tyral Times a écrit:
Hier soir a éclaté une bagarre dans l'un des bars du Centre Commercial d'Aeranpolis. Il semble qu'il s'agisse là d'une altercation entre un Inquisiteur qui a eu une brusque crise de folie et un passant innoncent faisant ses courses. Le scientifique a donc, certainement a cause du stress, perdu les pédales, et a tiré à bout portant sur cette personne qu’il venait de croiser. Ceci a créé une petite polémique qui dure encore ce matin. Il semblerait que l'arme de cet homme possédait des pouvoirs anormaux qui ont eu pour effet d'altérer les capacités physique de l’innocent dénommé Syrus Demetrius en lui faisant commettre un brusque élan de bestialité. Nous ne connaissons pas actuellement son état car il semble qu'il se soit effacé de la scène juste après le drâme, néanmoins, nous vous promettons qu'il sera incarcéré dès que possible dans le centre pénitentier haute sécurité de Tyral.

Cet événement n'est pas sans rappeler celui du Lundi 4 Mars dernier où 9 Cerbers se sont enfuis de manière soudaine et toute à fait imprévisible. Pour l'heure, les cinq policiers, que nous avons interrogé dans l'avenue qui borde le centre commercial où s'est passé l'incident, ne veulent pas faire de commentaires sur la possibilité que cette arme soit un lien entre les deux affaires. En attendant, l'enquête continue et nous espérons bientôt obtenir des détails concernant ce mystère.

James Anderson, pour le Tyral Times.

Cette lettre avait été passée sous la porte de son appartement, il l’avait ouverte en déchirant d’un coup de dent avant de la lire. Intéressant… Il était revenu pour cela après tout. Se venger. Et il avait ici une occasion en or. Mais il ne devait en parler à personnes. Sinon Alek serait mis au courant et il perdrait cette chance de faire crever celui qui l’avait manipulé à son insu.

Une douche prise en cinq minute, avant de s’habiller de teintes foncées, idéales pour se cacher dans les ombres des immenses bulding où il devait se rendre. Jeans noir, t-shirt moulant de la même couleur, et mitaines en cuir fin ainsi que son inséparable paire de lunettes de soleil.

Ainsi paré, il s’élança en courant dans les ruelles de Tyral.

Syrus se déplaçait de façon féline, comme à son habitude. Sautant de flaque d'ombre en flaque d'ombre, restant le moins possibles dans les rayons argentés que la lune envoyait sur Tyral.

9h13.

Il était en retard.

* Ce n'est pas bien de faire attendre son hôte ! * Pensa Syrus en dévoilant ses canines. Il accéléra alors le pas. Arrivé à deux rues de la bâtisse, Syrus entra dans un immeuble désaffecté et y monta, tout en haut. Sur le toit. Il ouvrit doucement la porte se trouvant en haut des marches et qui donnait sur le toit, et se glissa au dehors la laissant entrebâillée, au cas où.

Un coup d'œil circulaire lui donna un rapide un plan des lieux. Le toit faisait environs une vingtaine de mètres carré, avec en son centre, une petite serre. Une serre en hauteur, dont de délicieuses effluves de fleurs exotiques s'échappaient. N'y prêtant pas plus longtemps attention, Syrus se transforma dans un bond pour atterrir prêt du petit muret qui délimitait la zone du toit.

D'ici, il avait une vue imprenable sur les plus petites bâtisse environnante, même si une seul seulement attirait son attention. Prenant un peu d'élan Syrus bondit sur le toit voisin, un peu en contre bas. Atterrissant en souplesse, il entendit un bruit sourd, comme un objet tombant, immédiatement suivit d'une rafale d'arme à feu.

Tout les sens en alerte, il entendit dans le bâtiment, maintenant à moins d'une dizaine de mètre de lui, un petit miaulement, suivit de pas.
Son ennemi, n'était pas prévenu de sa visite, sinon il ne se déplacerait pas avec autant de confiance, au point de faire craquer de toutes les façons possibles et inimaginables tous les sols de cette bâtisse.

Deux ou trois bonds plus tard, Syrus était devant la porte de derrière. Il poussa le battant avec sa tête et s'enfonça dans le couloir sombre qui s'offrait à lui, écoutant avec attention, les pas de sa cible à un ou deux étages au dessus.

Syrus avançait toujours silencieusement dans la bâtisse. Il commençait cependant à croire que sa cible était seule, ou alors elle organisait un tournoi de tir dans son salon. Bien que, vu les détonations, les calibres utilisés ne tenait plus du simple concours de tir mais plus du braconnage d'éléphant.

Plus il avançait et plus Syrus avait l'impression que les bruit venait d'en dessous de lui. Un couloir, puis un tournant, encore un autre et le fauve se retrouva sur une mezzanine, surplombant un homme au cheveux décolorés qui tirait dans toutes les directions possible et inimaginable. Il semblait bien trop agité pour avoir l'air de se sentir en sécurité chez lui... Mais peut importait, les instincts de Syrus se déchainèrent très vite à la vue, de celui qu'il devait abattre.

Et sans plus se poser de question, il bondit. L'autre avait une sacré dégaine, il ne l'avais pas encore touché qu'il avait eu le temps de tirer trois balles qui lui manquèrent de peu de lui trouer la peau. Alors qu'il bondissait pour éviter Syrus, se dernier réussit tout de même à l'atteindre. Certes plus loin de la gorge qu'il ne l'aurait voulut, mais atteins tout de même. Il aurait un avantage dans la lutte à venir... Ou pas.

Syrus n'eut que le temps de se cacher, que l'autre était déjà debout et tirait avec une nouvelle arme. Syrus voulut le contourner, mais il ne put s'approcher de sa cible. Il était sacrément rapide. Un nouveau tir obligea Syrus à se cacher derrière le canapé avenant.

Une seconde de plus et il aurait fini en charpie, son ouïe l'avertis de l'approche d'un projectile différents des précédents, possédant un sifflement particulier dans l'air.

Sans plus réfléchir, un fois de plus, Syrus sauta par dessus le canapé, allant à la rencontre de la grenade. Arrivé à porter, il la renvoya à son expéditeur d'un coup de patte, avant de retomber de l'autre coté de la pièce pour se réfugier dans le couloir. Et ce alors que le souffle de l'explosion atteignait son poil qui roussit.

N'attendant pas que la poussière retombe, Syrus se glissa dans la pièce, profitant d'être camouflé par l'air saturé de plâtre et de son déplacement silencieux pour s'approcher de l'homme.

Mais il n'était pas là où il aurait du se trouver.

Très vite Syrus l'entendit marcher dans la pièce voisine, il avait eu le même instinct de préservation. Redevenant humain, il ramassa le revolver que son adversaire avait dut abandonné durant l'explosion, et tira dans le mur à moitié déjà détruit, en direction de là où il pensait que l'autre était.

" Allez montre toi, qu'on abrège ce cirque. Tu vas me payé le fait d'avoir jouer avec moi ! "

Et sur cette phrase, Syrus vida le chargeur du pistolet sur la supposé position de l'homme aux cheveux décolorés, avant de redevenir le fauve qui l'habitait actuellement.

Lors de la fusillade qu'avait entamé Syrus avant de reprendre forme animal, il n'avait selon lui touché son adversaire qu'une seule fois. En effet, de toute les balles tirées, il n'y en avais qu'une qui n'avais pas finit dans le mur de l'autre coté du couloir. Sous sa forme animale, Syrus percevait le moindre mouvement de son adversaire. En effet son cœur battant à tout rompre le rendait détectables à plusieurs mètres à la rondes. Syrus sut alors que l'homme aux cheveux décolorés passerait le cadre de la porte dans les secondes à venir.

Sans plus attendre Syrus se lança dans les airs comme le fauve qu'il était, fondant sur une proie invisibles. C'est alors que son adversaire apparu. Toutes griffes dehors, Syrus allait empaler son adversaire, le clouant au sol, quand celui -ci modifia imperceptiblement sa position. Attrapant la crosse de fusil comme une batte de base-ball, il envoya la crosse de l'arme dans la gueule Syrus. Sous le choc, plusieurs de ses dents se cassèrent. Le fauve fit alors vol plané, s'écrasant sur l'une des rares tables basses en verre encore debout.

Alors que Syrus reprenait ses esprits, il aperçut son adversaire se remettre le bras qu'il s'était démis, lâchant son fusil apparemment vide. Cependant la griffure qu'il lui avait infligé quelques minutes avant se mit à saigner abondamment. Apparemment débarrasser de toutes ses armes à feu, son adversaire tira un couteau de sa ceinture alors qu'il voyait Syrus approcher.
Crachant un morceau de dent ainsi que du sang, Syrus tournait autour de son adversaire guettant la moindre faille dans sa défense.

Apercevant en léger déséquilibre chez son adversaire, Syrus décida de tenter sa chance. Dans un bon parfaitement calculé, accompagné d'un terrible rugissement, le fauve s'élança. Il allait percuter l'homme quand celui -ci s'écarta d'un pas sur le côté. Syrus ne plus que lui décocher un coup d'épaule, tandis que le couteau de son adversaire s'abattait en direction de sa patte. Un long filet vermeil apparut alors tout le long de son avant-bras. Syrus retomba dans un feulement de colère, tandis qu'ils faisaient volte face.

S'aidant d'un bond contre le mur, Syrus regagna la mezzanine de laquelle il avait déjà sauté sur son adversaire. Le dominant ainsi de plusieurs mètres. Grâce à un énième bond, il passa de l'autre coté de la pièce tandis qu'un petit "cliiiing" retentissait, lors de son atterrissage sur la mezzanine d'en face. Syrus se positionna alors de sorte que l'énorme lustre de cristal suspendu au plafond soit sur le chemin le plus court qui le séparait de son adversaire.

Et, sortant toutes griffes dehors, il gronda tandis qu'il sautait sur ce lustre, dont l'attache au plafond avait préalablement été sectionné par Syrus lors de son bond précédent.
Avec tout l'élan qu'il avait mis dans ses puissant muscles, Syrus bondit, perché sur son lustre de cristal, fonçant alors à plein vitesse sur son adversaire, tel une mouche accrochée à une balle de tennis smashée à plus de 200km/h.

Syrus avait prévue ce coup depuis quelques minutes déjà, alors que les coups de feu faisait rage autour de lui. Il était rarement tombé sur un ennemi aussi coriace, et aussi déterminer à lui faire la peau, pour s'en faire une descente de lit. Alors que le lustre allait exploser non loin de la table derrière laquelle le blond s'était réfugier, Syrus sauta de son "perchoir" en direction du couloir avoisinant. Espérant ainsi échapper à cet homme, et avoir quelques secondes de répit.

Son corps était en feu, ses os étaient pour la plupart cassés, et ses muscles criaient grâce devant l'effort constant que Syrus leur demandais, mais il s'en fichait, peu lui importait de mourir tant qu'il pouvais tuer celui qui avait changer à jamais sa vie.

Entendant les crissements de cristal sous les chaussures de son ennemis, Syrus se mit en position d'attaque. Grand bien lui en prit, quant dans un bond, il put dévier le seul coup de feu tiré par son ennemis vers un tableau représentant une immonde autruche courant après ce qui semblait être une souris d'ordinateur... Malgré l'état d'alerte dans lequel il était Syrus se dit qu'il devrait détruire ça, si il s'en sortait...

Le pistolet tomba à terre tandis que son possesseur le rejoignait peu de temps après. Un coup de patte plus tard et trois rayures rouge apparurent sur la joue du blondinet, qui se cacha vite le visage. Syrus avait le dessus mais très vite, son ennemi trouva une ouverture et d'un coup de boule, le déstabilisa avant d'enlacer son cou, avec l'évidente intention de lui rompre le cou. Cependant, il ne fut pas le seul à émettre des bruits suspects.

D'un coup plus violent que les autres, il lui cassa un des rares os qui lui restait intact. Son ennemis, lui se releva, le torse, le cou et les bras ensanglantés, en crachant du sang.

« A nous deux, pauvre clebs ! Chiens de Cerbers, vous mourrez tous de la main de l’Ellipsis ! »

Telle furent les paroles qui lui coutèrent presque la vie... Le temps que ces mots montent à son cerveau, qu'il les comprennent et que l'idée ne soit assimilé par son cortex cérébral, son ennemis avait dégainé une arme blanche. Et le temps que mis son adversaire à venir sur lui, Syrus comprit le sens de sa phrase...

* Cerber ? Moi ? Par un Ellipsis mais … *

Il n'eut cependant pas le temps de protester, à peine de s'écarter de quelques millimètres, évitant ainsi que l'arme n'atteigne un organe vital. Et tout en s'écroulant sous le coup, Syrus repris forme, lentement … Trop lentement, il voyait déjà son ennemi l'achever avant qu'il n'ai le temps de lui dire qu'il n'était pas un Cerber... Heureusement, il était tout autant amoché que lui, et l'arme imposante l'entraina dans son élan, le faisant presque tomber. Il ne resta debout qu'au prix d'un immense effort. Qui lui enleva surement le peu de force qu'il devait lui rester.

Nu, allongé sur le flanc, Syrus articula douloureusement...

" Alek n'autoriserait pas ma mort … "

Et tout devint noir...