Première sortie [libre]

**Ellane Wels** 30.07.09 1:17

Spoiler:

L'endroit était calme, presque désert, à peine quelques âmes en peines qui venaient sombrer dans l'alcool pour oublier la vie pourrir qui leur avait été offerte. Oublier que leurs femmes les avaient trompées, ou qu'elles étaient parties, emportant l'argent, les enfants et le chien de la maisonnée. Oublier qu'on était devenu un alcoolique dépressif, ou tout simplement essayer d'oublier qu'on était une sorte de mutant bizarre, doté de pouvoir étrange dont on ne voulait absolument pas.
La jeune femme se trouvait là, penchée au dessus d'un verre de bière qu'elle tournait avec une paille qu'elle avait fauché à l'entrée, le dissimulant à la vue à l'aide de ses cheveux qu'elle avait reversé devant son visage pour le dissimuler. Les mèches rousses dissimulaient en effet le visage blafard de la jeune fille qui avait encore passé une nuit blanche. Deux cernes mauves reposaient sous ses yeux verts émeraude, et l'expression de vide qui s'échappait de ceux-ci n'était pas vraiment habituel. Elle semblait penser à autre chose, un moment ancien, tellement ancien qu'elle en venait à plisser son front tellement l'effort qu'elle faisait pour se rappeler d'un détail était fort. Vêtue d'un jean et d'un débardeur bleu nuit, elle offrait un bien triste spectacle de femme dépitée aux autres personnes présentes. Les personnes qui venaient en effet là n'avaient pas l'habitude de voir une femme dans leurs rangs, souvent elles allaient ailleurs, à d'autres endroits. Aussi, ils posaient sur elle un regard vaguement intéressé, embrumé et vide à cause de l'alcool.
La petite femme caressa à travers sa manche, la lame d'un poignard qu'elle avait attaché là. Ellane savait qu'à ses deux mollets étaient également attachés deux dagues facile d'accès pour la jeune femme très bien entraînée. De toute façon, elle doutait du fait que l'un des caïds viennent à l'attaquer.
Quand enfin elle se décida à porter son verre à ses lèvres, elle en but une gorgée, remarquant au passage les deux ou trois issues qui lui permettraient de sortir en catastrophe si sa courte pause dans cette vie de fuite et de missions pour les Ellipsiens tournait mal. Il n'y avait pas lieu d'avoir peur, mais la jeune fille préférait être sûre de tout, on n'était jamais moins en sécurité que lorsque qu'on avait évalué le terrain de A à Z.
Une fois la boisson finie, la jeune femme le posa avec douceur sur la table, indiquant d'un hochement de tête à travers ses cheveux qu'elle voulait être servie. Quand le gros homme s'approcha, elle chassa les mèches qui lui barraient le front pour le remercier d'une voix douce mais sûre d'elle. Enfin son visage fut éclairé par les néons du Pub, et elle regretta presque aussitôt cette soudaine « apparition ». Elle vivait de la discrétion, ne pas se faire remarquer c'était la chose qui lui permettait de rester en vie tous les jours. Mais voyez-vous, après avoir, et cela pendant un peu moins de la moitié de sa vie, vécut en se dissimulant, elle éprouvait à nouveau le besoin de se montrer au grand jour, aussi courte cette période soit-elle. Son regard vert se tourna vers la rue sombre et noire et elle se tassa sur son siège, aussi éloignée qu'elle le pouvait de cette couleur maudite qu'elle détestait. Le noir, qui avait eu l'idée de faire cette couleur qui symbolisait les espace clos dans l'esprit de la jeune femme qui se concentra sur son verre pour oublier ce court incident, laissant ses cheveux reprendre leur place devant son visage d'une pâleur étrange bien que jolie.

**Amosis Mathias Opilion** 30.07.09 12:16

Spoiler:

L'ambiance sombre et sordide laissait soupçonner que quiconque se promenait en ces lieux à cet heure si tardive ne devait pas être de bonne compagnie. L'endroit était plus que malfamé, et très enclin à la violence.

Mais il n'en avait pas été ainsi tout le temps. À l'époque de son premier propriétaire, le bar respirait la jeunesse, la fraicheur. Beaucoup de gens s'y retrouvaient régulièrement. Dwight Stiffler avait créé involontairement une sorte de refuge. Mais sa disparition avait été accompagné de la mort de la planque des ivres.

Le taux de criminalité par rapport à la superficie des lieux ne valait pourtant pas les scores atteints aux marché noir. Et cela ne restait pas sans interrogation. Car le marché noir est un endroit reconnu pour son manque de civisme, alors que la planque des ivres est inconnu des autorités locales, et cela aurait du faire de lui un lieu idéal pour un trafic nocturne intense. Mais ce n'était pas le cas.

On se disait même parfois qu'il devait être inconnu d'une grande partie de la population de Tyral, car on parvenait à retrouver dans ce bar des gens de diverses classes, sortit des rails de leur train-train quotidien par on ne sait quoi. Et ce on ne sait quoi était la plupart du temps un bouleversement grotesque et futile. Mais jugé suffisant pour avoir le droit de se faire remarquer, malgré le risque encouru.

Cela faisait déjà quelques minutes qu'un homme avait posé son regard sur la seule femme présente à des kilomètres à la ronde. Mais il l'avait instinctivement détourné. Il n'avait pas su garder le contact visuel avec cette être diabolique que représentait pour lui cette femme. D'apparence chétive, il donnait l'impression d'être plutôt traqué par une menace extérieur qu'être lui-même la menace. Et pourtant.

Ses mains se crispaient sur son pantalon crasseux et se relâchaient presque aussi rapidement à chaque fois. Il grimaçait, comme s'il avait mal quelque part, ou même partout, et son visage semblait défiguré par le désespoir. Quelque fois il passait une de ses mains sur son crâne dégarni, essuyant ainsi la transpiration échappée de ses pores. Et pour couronner le tout, il murmurait des mots qu'on aurait pu jurer qu'ils étaient adresser à lui-même.

Sans cesse il se répétait "Nan... nan... c'est pas bien... nan... je ne dois pas le faire... c'est pas bien... nan...". On aurait dit qu'il voulait se convaincre lui-même que ce qu'il s'apprêtait à faire était lourd en conséquence. Mais ce ne fut pas suffisant.

Il se leva, et se dirigea vers la femme, respirant rapidement et bruyamment, comme pour se donner du courage tout en laissant vivre sa rage. Il ne connaissait pas cette femme, mais il reconnaissait ses longs cheveux cuivrés, son corps svelte et sa silhouette gracieuse. Il retrouvait en elle le doux plaisir d'une odeur agréable. Il retrouvait en elle sa propre femme. Celle qui était partit. Celle qui avait pris l'argent, les enfants, et le chien. Celle qui devait payer, mais qu'il aimait trop pour être capable de lui faire du mal.

Alors il se vengeait. En tuant des femmes qu'il lui ressemble.

Spoiler:

**Ellane Wels** 30.07.09 15:43

Ellane ne perçut pas tout de suite la présence de l'homme qui l'épiait, quelques mètres plus loin. Elle était plus intéressée par le verre d'alcool qui se trouvait devant elle que par la moindre personne présente dans ce lieu crasseux. De toute façon, elle se savait capable de se débarrasser d'un quelconque gêneur. En temps normal la simple utilisation de son pouvoir aurait forcé l'homme à se coucher par terre en la traitant avec tous les égards dus à une femme. Quelqu'un de normal tremblait de peur lorsqu'il sentait que les gouttes d'eau qu'il avait dans le corps s'évaporaient à un rythme angoissant, le laissant mal en point et surtout assez sec pour quelques heures, enfin, si il survivait.
Pourtant, la jeune fille ne pouvait se permettre ce genre de futilité dans un lieu aussi malfamé et dans lequel les agents de l'inquisition ne mettraient pas longtemps à la repérer, pour l'emmener dans leurs locaux, à la recherche d'une machine qui lui laverait le cerveau.

Ellane attendit donc le dernier moment, jusqu'à ce que l'homme s'arrête derrière elle, la détaillant un bref instant avant de baisser les yeux, continuant à murmurer la même suite de mots sans queue ni tête qui n'intéressaient pas la jeune femme. Quand il avança ses mains comme pour saisir son cou, elle se retourna, ses longues boucles rousses laissant apparaître son visage et surtout ses yeux verts qui détaillaient l'homme avec froideur. Celui-ci ne chercha pas à réfléchir plus longtemps, il essaya de lui sauter dessus, cherchant à saisir son coup entre ses doigts trempés par la sueur. Plus que l'idée de mourir, la sensation de cette chair contre sa peau fit frissonner la jeune femme. Se jetant à terre elle effectua un jolie roulé-boulé qui la mena à un mètre de l'homme qui la menaçait. Se relevant avec souplesse, elle resta droite et stable, ne cherchant pas à attaquer l'homme qu'elle ne voulait en aucun cas blesser, elle n'avait pas du tout envie d'être jetée dehors à cette heure là de la soirée. Quand il tenta encore de la saisir, elle l'évita, c'était un action facile, et à moins de se laisser attraper, toutes les femmes pouvaient lui éviter, surtout quand, comme à ce moment là, il avait l'esprit embrumé par l'alcool.

Il finit tout de même par renverser la table de la jeune fille, alors qu'elle jouait avec lui comme dans une corrida, le laissant foncer sur elle avant qu'elle ne s'efface pour le voir percuter un objet. Son verre explosa à terre et elle resta un moment à le regarder, ne se rendant pas compte du fait que cette brève allait lui procurer pleins d'ennuis. En revenant à la charge, l'homme la percuta, et elle ne dut qu'à d'étonnant réflexes de ne pas se prendre une table voisine dans la figure. Elle tomba lourdement sur le sol, se relevant ensuite tant bien que mal. La main sur le crâne, essayant de reprendre ses esprits.

Les personnes autour n'avaient pas esquisser un seul geste pour venir l'aider alors que l'homme au front dégarni tentait de la tuer sous leurs yeux. Ils n'eurent pas plus de réaction quand elle faucha l'homme en lui lançant son pied dans les tibias, le regardant lourdement tomber au sol. Sans plus s'occuper des personnes présentes elle tira un poignard de sa manche, menaçant la gorge de l'homme en lui piquant la peau. D'un mouvement de tête elle appela le barman, affichant une moue dédaigneuse à l'adresse de l'homme, lui parlant d'une voix calme :

-Je vous le laisse, mais ne laissez pas traîner vos saletés partout.

Puis elle regagna une place vide près du mur, s'asseyant comme si il ne s'était rien passé. De toute façon, il ne servait à rien de revenir sur l'incident puisqu'il était clos.

Spoiler:

**Amosis Mathias Opilion** 30.07.09 20:42

Spoiler:

"Bien joué"

Amosis but une gorgée de son verre et le reposa délicatement sur son dessous de verre. Il s'était adressé à cette jeune femme qui, à défaut d'être faible, s'était même trouvée être intraitable.

Pour éviter de se faire un peu plus remarquée, cette femme s'était tapie au fond d'un siège dans un coin de la salle, et il s'avéra qu'Amosis était installé sur la table voisine, tranquillement adossé contre le mur, une jambe replié sur elle même, le pied bien ancré sur le bord de sa chaise. Il portait des lunettes de soleil. Il ne voulait pas que l'on reconnaisse ses yeux d'un noir de jais. Il n'était pas bon pour lui de trainer ici.

"Néanmoins..."

Le patron du bar, qui pourtant avait parfaitement entendu la requête de la dame, ne bougea pas le moins du monde pour sortir le pauvre désaxé qui jonchait le sol. Celui-ci se peina pour se relever, et sans un regard pour la femme, décida de partir, boitant et toussant à l'occasion, rageant intérieurement, sans que personne n'y prête attention, tellement la chose était courante.

"Vous auriez pu vous en sortir bien plus rapidement. Il vous aurez suffit de lui marcher sur le pied droit et de lui enfoncer deux doigts au niveau du foie."

Derrière sa chevelure, Amosis ne pouvait pas voir sa réaction, si elle paraissait intéressé par ce qu'il disait, ou si elle s'en fichait complètement. Il décida tout de même d'y ajouter quelques explications.

"Il ne boite pas pour n'importe quel raison, il chausse du 43, et pourtant sa chaussure droite est coté 41, et je ne serais pas étonné qu'il ait un ongle incarné, d'autant plus qu'il ne cesse de remuer ses orteils en grimaçant. Une pression ferme sur le dessus aurait suffit à lui décrocher une douleur troublante. Ensuite, on peut apercevoir des marques sur ses yeux d'une Choriorétinite exsudative, et qui, ajouté à ses toux fréquentes, indique qu'il est atteint de toxocarose. Et le troisième symptôme de cette maladie n'est autre qu'une augmentation de la taille de son foie, et sa sensibilisation. Donc une simple pique aurait suffit à le maîtrisée..."

Il but une nouvelle gorgée, afin de ressentir le frétillement des bulles de son schweppes agrum' sur son palet. Reposant son verre, il tendit sa main vers la femme, en lançant:

"Gartner, Chris Gartner, enchanté. Je suis médecin."

Spoiler:

**Ellane Wels** 31.07.09 1:29

Ellane se retourna vers le jeune homme quand il lui dédia quelques mots sympathique sur la lutte qui venait de se dérouler devant lui. Il n'avait rien à voir avec toute la racaille qui remplissait cette auberge, aussi, elle resta sur ses gardes, haussant juste un sourcil ce qui signifiait qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il l'encourageait de cette manière.
Toutefois, le « Néanmoins » qui suivit la fit se crisper sur sa chaise et elle se mordit la lèvre, craignant qu'elle n'ait commis une bévue qui montrerait qu'elle faisait partie d'un ordre que tout le monde n'appréciait guère. Nerveuse, elle passa une main dans ses cheveux bouclés, écoutant d'une oreille distraite ce que l'homme pouvait bien vouloir lui dire.

La dernière chose à laquelle elle se serait attendue, s'était une leçon sur l'art et la manière de combattre un vieux fous qui égorgeait les femmes rousses. Quand même, il ne manquait pas de culot de vouloir ainsi lui donner quelques tuyaux sur une chose qu'il n'avait pas lui même fait. Bien sûr, observer pouvait en apprendre beaucoup à la personne qui s'essayait à ce genre d'activité, pourtant, par moment, être sur le terrain était une sensation bien plus intéressante. C'était sans doute pour ça qu'elle ne passait pas sa vie dans des bureaux, se démarquant en prenant place dans les commandos qui visaient à détruire l'inquisition et toutes les menaces qui pouvaient bien s'en échapper. Entièrement concentrée sur les paroles du jeune homme, et elles avaient intérêts à être convaincantes, elle n'adressa pas un regard à son agresseur qui se traînait d'une manière lamentable vers la sortie.

Quand il se mit à parler de science elle sentie son attention se relâcher et elle dut faire un gros effort de concentration pour l'écouter jusqu'à la fin. Esquissant un sourire ironique quand il eut fini. Elle aurait put, et cela sans le ver le petit doigt, faire crier de douleur l'homme qui avait depuis longtemps disparut. Elle aurait put, certes. Mais ça aurait été signer la mort de sa liberté et un retour direct à l'inquisition. Alors, d'une voix légèrement enjouée bien que quelque peu refroidit par ses précédentes paroles elle s'exclama :

-Je suis désolée, mais je ne suis pas un génie en ce qui concerne le corps humain, aussi, je n'ai pas vu toute seule ces points faibles. De toute façon, j'étais un peu trop occupée par le fait qu'il essaye de me tuer. Mais vous, il ne fallait pas vous gêner, vous auriez du le faire si vous étiez si fort...

D'accord, elle y allait un peu fort mais son amour-propre était touché. Mais c'était dans son psychisme. Le fait d'y aller fort pour ne s'excuser que quelques heures plus tard, lorsqu'elle reconnaissait ses torts. Car, même si la maladie du foie devait être plus difficile à trouver, l'ongle incarné aurait en effet dut-être une arme face à un adversaire aussi lent qu'elle aurait dut rapidement trouver. Repoussant ses cheveux qu'elle coinça derrière ses oreilles, elle esquissa un sourire plus conciliant, s'autorisant même à lui répondre de la même façon quand il se présenta :

-Moi c'est Ellane Wels.

Elle continua à le fixer pendant un temps, cherchant à voir ses yeux à travers les lunettes noires, bien qu'elle renonça assez tôt, préférant, fixer la table d'un oeil un peu plus morne.

**Amosis Mathias Opilion** 31.07.09 14:27

"J'aurais effectivement pu m'en charger, et sans aucune difficulté..."

Il se caressait le lobe avec délicatesse, le regard plongé dans le vide.

"Mais si je ne l'ai pas fait..."

Il releva la tête, et fixa Ellane avec attention à travers ses verres teintés.

"...C'est pour les mêmes raisons qui me pousse à garder ces lunettes de soleil, à ne pas boire d'alcool, à paraitre préoccupé, à me vêtir d'un pantalon dégueulasse, à rester dos au mur, à dissimuler ma montre et à donner une fausse identité...Patron, un autre verre !"

Il avait passé commande sur le ton de l'énumération, levant le bras avec enthousiasme avant de le laisser retomber lourdement sur la table. Il pouvait paraitre étrange de dévoiler si rapidement ce genre de détail, mais Amosis espérait ainsi installer un climat de confiance.

Ce n'était pas dans ses habitudes de se cacher ou d'installer un climat de confiance. Bien au contraire, Amosis est réputé pour sa remarquable aptitude à se faire remarquer. Et il n'a aucune raison de se cacher étant donné qu'il travaille pour n'importe quel faction et qu'il affronte également n'importe quel faction.

Mais les circonstances sont ici bien différentes. Car c'est lui - avec d'autres - qui est à l'origine de la disparition du fameux Dwight Stiffler, l'ancien patron tant adoré de ce bar.

"Je vous offre quelque chose ?"

**Ellane Wels** 31.07.09 17:04

Ellane redressa brusquement la tête quand il déclara en quelques mots qu'il aurait très bien pu s'en charger. Ses yeux verts émeraude rencontrèrent à nouveau les lunettes noires mais cette fois si elle soutint plus ou moins son regard. Sans sourciller elle le laissa finir, cherchant tant bien que mal une faille dans ses paroles. Mais le ton qu'il emprunta ne changea pas, et elle le laissa même appeler le barman sans chercher à s'infiltrer dans la conversation. Pourtant, elle finit par craquer, exprimant son désaccord avec l'attitude qu'il empruntait d'une manière moins chaleureuse. Sentant même l'étrange don qui lui avait été accorder qui glaçait les verres des personnes présentes de manière alarmante mais tout à fait naturelle. Sans leur accorder un regard, elle rendit leur forme d'origine aux liquides que personne ne devait avoir vu, ou prit au sérieux :

-Peu m'importe le pourquoi du comment vous êtes ici dans cette tenue. Mais vous auriez pu me dire votre vraie identité dès le début. J'ai été franche avec vous lorsque je vous ai donné mon prénom et plus important, mon nom. Elle jeta un oeil découragé vers lui et sa rage retomba presque aussitôt, la laissant juste un peu énervée.

Elle acquiesça quand il lui proposa un verre et elle lui demanda un simple diabolo qu'elle ponctua d'un « merci », histoire d'arrêter de se saouler pour essayer d'avoir une conversation calme et réfléchit avec lui. Ça n'allait pas être facile mais en oubliant les vapeurs d'alcool qui emplissait la salle, elle devait pouvoir y arriver. Quand enfin elle se décida à reprendre la parole, tapotant sur la table à un rythme élevé, elle faillit ne pas parvenir à finir sa question :

-Mais dîtes moi, toutes ces précautions, c'est pour quoi ? Vous avez tué quelqu'un ? Ou vous n'êtes tout simplement pas tout à fait humain et donc recherché par l'inquisition ?

La question avait été plutôt directe et elle ne s'attendait pas à ce qu'il réponde tout de suite. En simple avertissement elle lui glissa, murmurant car les gens dans la salle pouvait l'entendre :

-J'aurai également pu m'en occuper tout de suite. Mais la méthode traditionnelle est mieux vue dans le coin.

Elle voulait qu'il lui fasse un minimum confiance. Mais, si elle continuait ainsi, elle allait plutôt se retrouver avec des menottes aux poignets et une jolie cellule noire avec des barreaux à l'arrivée.

**Amosis Mathias Opilion** 01.08.09 13:04

Le serveur vint déposer deux verres sur la table et Amosis se sentit obligé de préciser:

"Mettez tout sur ma note."

Le serveur aquiesça et repartit. Sans toucher à son verre, Amosis se tourna vers Ellane.

"Suis-je si prévisible ? Vous avez bon sur toute la ligne. J'ai effectivement tué quelqu'un, et ce plusieurs fois, et en fait j'exerce cette pratique une à plusieurs fois par jour selon le trafic depuis déjà plus d'une dizaine d'années. Et en effet je ne suis pas vraiment humain. Mais loin d'être ce que vous pensez, je suis juste purement et simplement inhumain. Et dernier bon point en votre faveur, je suis recherché par l'Inquisition, mais aussi par les forces de l'ordre en général et par un paquet d'individu en définitive."

Il saisit son verre et le souleva, comme pour boire, mais continua sur sa lancée.

"L'avantage qu'il y a à être moi, c'est que vous êtes toujours sur de partager avec votre interlocuteur les mêmes ennemis ..."

Cette fois, il porta le verre à ses lèvres et but une gorgée, comme pour humidifier sa bouche asséchée par tant de paroles.

"Puis-je me permettre..."

Il avança sa tête un peu plus d'elle, agitant quelque peu son verre, et murmura:

"... de vous demander quel est votre pouvoir ?"

Amosis avait toujours tendance à voir en quiconque un allié avant d'en voir un ennemi. Même si systématique, excepté quelques uns, cela finissait en trahison et Amosis pleurait ses blessures. Mais il continuait toujours ainsi, espérant enfin trouver la personne qui pourra le tuer dignement.

**Ellane Wels** 19.08.09 0:02

Ellane n'écouta même pas le barman les yeux rivés sur son interlocuteur. Elle voulait savoir si elle avait tort ou raison. Dans les deux cas elle se persuaderait du fait qu'il y avait une part de vérité dans ses dires, de manière – et en toute mauvaise fois- à se rasséréner. Quand il confirma ses paroles qu'elle avait, en toute honnêteté -ou du moins pour la première partie- lancé à tout hasard, elle se détendit un peu plus, s'autorisant même à prendre soin verre d'une main assurée pour prendre une gorgée de la boisson non-alcoolisé qui s'y trouvait.

La jeune fille avait, et cela depuis qu'elle discutait avait son voisin de table, presque changée de table, ou plutôt, elle s'était quasiment retrouvée à côté, silhouette menue par rapport à la stature de son interlocuteur. Alors, au moment de reposer son verre elle hésita un peu, hésitant à le poser sur la table de l'homme pour ne pas trop s'installer tout en ne voulant pas le froisser. Optant pour un compromis elle abaissa la main, gardant son verre dans sa main, posé sur sa cuisse. C'est alors qu'elle réfléchit vraiment au sens de des paroles du pseudo « Chris ». Le fait qu'il ait tué quelqu'un ne la dérangeait pas, en fait, elle s'en fichait, n'étant elle même pas une sainte. Non, les paroles qui l'intéressaient beaucoup plus étaient celles dans lesquelles il lui expliquait sa raison d'éviter de se faire remarquer par les gens qui les entouraient.

Indécise, Ellane commença par baisser la tête deux secondes, ne quittant pas le presque inconnu des yeux. Mais prenant en compte dans ses calculs, qu'il avait été pour le moins sincère avec elle, la jeune fille finit par prendre la parole, le laissant juste finir avec ce qu'il avait à dire pour le moment :

-Non, vous n'êtes pas si prévisible, j'ai juste parlé des choses les plus fréquentes de nos jours. Même si devoir toutes les supporter n'est, pour ainsi dire, pas banal.

Quand elle eut plus ou moins fini, elle remarqua qu'il s'était plus ou moins approché d'elle -elle remarqua d'ailleurs qu'il la dépassait de pas mal de centimètres-, allant jusqu'à murmurer pour poser la question suivante. Elle se raidit en l'écoutant, ne ratant rien de ses gestes. Surtout lorsqu'il remua son verre. À croire qu'il avait deviné quel était le don dont on l'avait affublé. Cessant de respirer, elle se mordilla la lèvre en signe de gêne, resserrant un peu plus son verre entre ses mains. Gardant tout de même son visage au niveau du sien (même si il devait sans doute se tasser). Finissant par se décider, elle choisit de s'en tirer par une pirouette, qui retarderait un peu la question de son pouvoir

-Hum... Je pense que c'est mon devoir de le faire, ne serait-ce que pour le verre, mais auparavant, vous accepteriez d'arrêter de me vouvoyer, et par la même occasion, vous me diriez votre véritable prénom ? Histoire que je vois à qui j'ai affaire ? Sauf si c'est trop personnel.

Puis, sans s'attarder, elle se concentra un peu sur son propre verre sans quitter son interlocuteur des yeux, quelques glaçons apparurent et le niveau de son verre baissa tout seul. Les carrés de glaces avait un teint rosés à croire qu'ils était fait du même liquide que celui que contenait le récipient. Ce qui, de toute évidence, était le cas.

Spoiler:

**Amosis Mathias Opilion** 26.08.09 13:24

Spoiler:

"Il s'appelle Amosis Opilion..."

Le bar fut soudainement plongé dans le silence, et les nombreux visages se tournèrent vers cette homme qui venait de parler, bafouant les limites de l'intimité et de la discrétion. Certains chuchotaient déjà à l'oreille de leur voisin des messes basses telles que "Amosis Opilion ? Le Amosis Opilion ?".

L'égyptien resta toutefois impassible, et essaya plutôt de discerner les yeux de l'homme dans l'ombre de sa cagoule. Ce dernier avança de deux pas et ancra un peu plus ses santiage dans le parquet ciré, à moins d'un mètre de la table.

Derrière le comptoir, le barman voudrait bien leur demandait de sortir, les menaçant à l'occasion d'une cartouche de gros sel, mais il en est incapable, et il reste impuissant devant ce remake de western. Quelque part dans un coin on entendit s'échapper une insulte qui en fit frémir plus d'un: "Assassin !". Les frissons parcoururent l'échine dorsale des plus émotifs, et une douleur lancinante vint marteler les zygomatiques de l'égyptien qui décocha une grimace de dégoût.

Il but une gorgée de sa boisson et se tourna vers Ellane.

"On dirait que les présentations sont faites..."

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