Magie...

Juste envie d’écrire. Juste envie de laisser des mots s’écouler sous ma plume… Juste envie de me laisser emporter pas cette musique qui court sur les cordes de mon âme, vibre et vibre encore à en faire exploser mes émotions… Juste envie de créer, d’imaginer, de sculpter autour de moi des décors magnifiques, des personnages tordus, aux personnalités variées, vainqueurs ou perdants, rêveurs ou pragmatiques, poètes ou racaille, gangsters ou bourgeois, rois ou mendiants… Toutes ces vies, tout ces lieux qui en tournoyant volent autour de moi, narguent les limites de ma conscience, me font rêver et imaginer. Là, dans les recoins d’une pensées vagabonde, une idée, un schéma, un texte. Puis une autre, et d’autres encore ! Elles s’enchaînent, tissent leurs toiles, descendent en arabesques compliquées autour de moi.

Ecrire, s’inventer un monde, s’évader, créer, imaginer… Tous ensembles, écrire. Lier nos histoires les unes aux autres, intimement. Former des centaines de sphères, d’histoires, de vies, qui toutes s’entrecroisent se tissent. Une ville. Une ville qui prend vie. Une ville qui s’anime. Une ville dont l’histoire se bâtit sur l’imaginaire des quelques simples gamins. Une ville qui devient peu à peu réelle, que l’on croirait pouvoir visiter à notre guise. Une ville qui s’émancipe de ses créateurs, et dont les pantins de bois deviennent de chair et d’os sous l’effet d’une bonne étoile inconnue.

On ne les contrôle plus. Ces personnages dont on a tissé l’histoire, ces organismes qui voguent de leurs propres ailes. On est plus le créateur, mais l’observateur, déconcerté par l’évolution d’une ville que l’on n’aurait jamais pu imaginer. Tant de personnes qui y participent, tant d’idées qui se croisent et se mélangent.

Magie.

Magie de l’imagination, magie de l’être humain. Magie de celui qui toujours peut trouver un endroit où il se sent bien, un endroit où les règles de la nature ne s’appliquent plus. Un endroit presque réel, à la portée de nos doigts, à la limite de la vie…