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Le quotidien des mortels [Catalina]
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Le quotidien des mortels [Catalina]
Amosis Mathias Opilion 12.05.10 14:14
Amosis, en parfaite équilibre à une main sur un tabouret, semblait obnubilé par une concentration à toute épreuve. De sa main libre, il manipulait des petites pierres noires et blanches sur un plateau de bois vernis. À ses côtés se trouvait ce qui s'apparentait à un chronomètre, et en vue des chiffres qu'il arborait, on pouvait penser qu'Amosis était dans cette position depuis déjà quatre heures et vingt-six minutes. À raison d'un coup d'oeil sur l'horloge toutes les six minutes, le chronomètre faisant foi, l'égyptien attendait quelqu'un, sans nul doute.
Une nouvelle "très importante" qu'elle avait dit. Mais comme à chaque fois, il fallait que les deux se voient et discutent de vive voie. Futile précaution, mais pourtant si courante. De manière générale, les grandes nouvelles de sa cousine concernait soit lui-même, soit les Défenseurs, soit, depuis quelques temps, Febay. Il savait déjà que dans le premier cas il nierait toute implication, quelle qu'elle soit. Pour ce qui est du second, il était déjà en train de se préparer pour une éventuel mission, car le plateau en face de lui n'était autre qu'un goban. Seul, il arrivait à jouer deux styles différents, un style vraiment très agressif face à son exacte contraire. Pour pouvoir rester le plus impartial possible, il ne devait prévoir aucun coup. Rien, ni même l'illusion d'un mode opératoire ne devait être lisible par lui même dans sa propre tête. Et c'est sur ce même phénomène que reposait sa stratégie de combat sur le terrain. Ne rien prévoir pour ne pas être anticiper. L'improvisation sous sa forme la plus pure.
Pour le cas Febay, cela relevait systématique de l'improbable. Pour ce sujet-ci, Catalina faisait preuve la plupart du temps d'une grande originalité, et Amosis ne savait pas ce qu'il ferait si la grande nouvelle concernait son beau-frère, simplement parce qu'il n'en avait pas l'habitude. Et puis, dans le pire des cas, ce ne serait pas la première fois qu'il se battrait avec l'un d'eux.
Un grincement atteignit son tympan. Imperceptible, mais pas par lui. Dehors, quelqu'un venait d'ouvrir la barrière. Sans doute était-ce Catalina. Le moment était venu. Il déposa la dernière pierre noire en un magnifique tesuji, faisant remporter la victoire à l'agressivité. Peut-être que le jour n'était pas bien choisit pour annoncer une nouvelle, même si, bien entendu, tout dépendait de la nouvelle en question.
Une nouvelle "très importante" qu'elle avait dit. Mais comme à chaque fois, il fallait que les deux se voient et discutent de vive voie. Futile précaution, mais pourtant si courante. De manière générale, les grandes nouvelles de sa cousine concernait soit lui-même, soit les Défenseurs, soit, depuis quelques temps, Febay. Il savait déjà que dans le premier cas il nierait toute implication, quelle qu'elle soit. Pour ce qui est du second, il était déjà en train de se préparer pour une éventuel mission, car le plateau en face de lui n'était autre qu'un goban. Seul, il arrivait à jouer deux styles différents, un style vraiment très agressif face à son exacte contraire. Pour pouvoir rester le plus impartial possible, il ne devait prévoir aucun coup. Rien, ni même l'illusion d'un mode opératoire ne devait être lisible par lui même dans sa propre tête. Et c'est sur ce même phénomène que reposait sa stratégie de combat sur le terrain. Ne rien prévoir pour ne pas être anticiper. L'improvisation sous sa forme la plus pure.
Pour le cas Febay, cela relevait systématique de l'improbable. Pour ce sujet-ci, Catalina faisait preuve la plupart du temps d'une grande originalité, et Amosis ne savait pas ce qu'il ferait si la grande nouvelle concernait son beau-frère, simplement parce qu'il n'en avait pas l'habitude. Et puis, dans le pire des cas, ce ne serait pas la première fois qu'il se battrait avec l'un d'eux.
Un grincement atteignit son tympan. Imperceptible, mais pas par lui. Dehors, quelqu'un venait d'ouvrir la barrière. Sans doute était-ce Catalina. Le moment était venu. Il déposa la dernière pierre noire en un magnifique tesuji, faisant remporter la victoire à l'agressivité. Peut-être que le jour n'était pas bien choisit pour annoncer une nouvelle, même si, bien entendu, tout dépendait de la nouvelle en question.
Amosis Mathias Opilion- Modérateur - Défenseur
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Re: Le quotidien des mortels [Catalina]
Catalina Opilion 13.05.10 0:05
En effet, après quelques jours de repos bien mérités que Febay et elle s'étaient accordés dans la maison de l'Ellipsis, Catalina rentrait chez elle. Son bel amant, le prince charmant, s'en était allé sur son cheval blanc, appelé par Murphy en personne pour régler une affaire qu'elle n'avait pas vraiment suivit. Mais les ordres de l'Ellipsis suprême, quand ils étaient dictés sur ce ton d'autorité, n'étaient pas de ceux que l'on peut éviter. Les deux amants s'étaient donc séparés, après que la jeune femme ait passé un bref coup de fil à son cousin lui annonçant une "grande nouvelle". En réalité, elle n'était pas certaine d'avoir envie de lui parler tout de suite du bébé. Amosis était encore trop imprévisible en ce qui concernait la mort et la vie pour qu'elle se décide tout de suite. En réalité elle souhaitait seulement être sure qu'il ne bougerait pas de chez elle, car, rappelons-le, le titre de propriété était à son seul nom et certainement pas à celui de son cousin.
Porte déverrouillée, elle pénétra dans le vestibule, guettant un signe du perpétuel incrusté en ces lieux. Rien. Pas même le bruit de sa respiration. Elle leva un sourcil surpris. Il l'avait pourtant assuré être chez eux. Car au fond c'était ce que représentait ce lieu pour eux. Passage éclair par la cuisine pour attraper un pot de glace, par la salle à manger, jeter un oeil au journal du jour. Elle s'arrêta, appuyée contre le chambranle séparant cette pièce là du salon, observant d'un air narquois l'équilibre extrême de son cousin. Position qui aurait pu paraitre ridicule si le chronomètre posé sur le manteau de la cheminée n'avait suggéré que ce tour de force durait depuis plusieurs heures.
Sourire aux lèvre, l'égyptienne hésitait. Deux possibilités. Soit il restait ainsi pour lui parler, peu probable si elle en jugeait par l'état d'avancement de la partie étalée devant lui. Soit il redescendait. Auquel cas elle aurait perdu une opportunité unique de le faire chuter. L'occasion était trop belle. Passant devant le plateau de jeu étalé, elle rafla quelques pions de chaque couleur, s'installa dans le canapé, enfonça la cuillère dans le pot, la porta à sa bouche et entreprit, méthodiquement, de viser le Défenseur avec les petites pierres colorées, attendant le moment fatidique ou son incroyable équilibre ne résisterait plus à ces petits assauts dont le seul choc menaçait de l'étaler face contre terre.
Porte déverrouillée, elle pénétra dans le vestibule, guettant un signe du perpétuel incrusté en ces lieux. Rien. Pas même le bruit de sa respiration. Elle leva un sourcil surpris. Il l'avait pourtant assuré être chez eux. Car au fond c'était ce que représentait ce lieu pour eux. Passage éclair par la cuisine pour attraper un pot de glace, par la salle à manger, jeter un oeil au journal du jour. Elle s'arrêta, appuyée contre le chambranle séparant cette pièce là du salon, observant d'un air narquois l'équilibre extrême de son cousin. Position qui aurait pu paraitre ridicule si le chronomètre posé sur le manteau de la cheminée n'avait suggéré que ce tour de force durait depuis plusieurs heures.
- - Tu essayes d'entrer dans le Livre des Records Amo' ? T'as rien de mieux à faire de tes journées ?
Sourire aux lèvre, l'égyptienne hésitait. Deux possibilités. Soit il restait ainsi pour lui parler, peu probable si elle en jugeait par l'état d'avancement de la partie étalée devant lui. Soit il redescendait. Auquel cas elle aurait perdu une opportunité unique de le faire chuter. L'occasion était trop belle. Passant devant le plateau de jeu étalé, elle rafla quelques pions de chaque couleur, s'installa dans le canapé, enfonça la cuillère dans le pot, la porta à sa bouche et entreprit, méthodiquement, de viser le Défenseur avec les petites pierres colorées, attendant le moment fatidique ou son incroyable équilibre ne résisterait plus à ces petits assauts dont le seul choc menaçait de l'étaler face contre terre.
Catalina Opilion- Défenseur
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Re: Le quotidien des mortels [Catalina]
Amosis Mathias Opilion 29.05.10 0:09
La destin de cette partie était de prendre fin, car, quel qu'en eut été son avancement, la main qui balaya le plateau ne lui aurait laissé aucune chance de poursuite. N'ayant ainsi plus de raison de rester dans cette posture, Amosis s'apprêtait à descendre lorsqu'il sentit un pion percutait son avant-bras. Il tourna la tête, et constata que sa cousine se plaisait à tester son équilibre. Prêt à relever le défi, il se résigna à descendre.
Le premier lancé n'était visiblement qu'un avant-gout de la malice de sa cousine, car le projectile suivant vint renfoncer un nerf entre le radius et le cubitus de l'égyptien, qui sentit son bras s'engourdir intensément. Visiblement, elle désirait une rapide et belle chute. Ne tenant plus que sur un bras, car tentant vainement de redonner vie à l'autre, il n'allait pas tenir bien longtemps.
Moins stratégiquement, mais surement dans l'unique but de faire durer le plaisir, elle lui envoya un pion en plein dans le nez, et un suivant dans le coin de l'œil. Ce genre de pique étaient de celle qui transmettent un message, qui expliquent clairement à leurs destinataires l'état actuel d'une situation, comme le fait d'une domination ancrée. Car oui, la domination était des plus présentes. Tout deux savait qu'un seul pion suffirait à le faire s'effondrait définitivement.
Loin d'abandonner, Amosis para le lancée suivant d'un revers de sa main. Un peu comme s'il pensait pouvoir rivaliser. Idéologie qu'il fallait vite mettre à bas. Un sourire plus tard et Catalina mit fin au combat, lançant habilement la pierre qui causerait la défaite de l'équilibriste.
Amosis se retrouva allongé sur le dos, les deux bras engourdis, le goban étalé à ses côté. Amusé, il lui adressa un:
"Bien joué cousine !"
Il se releva, ouvrant et refermant ses mains le plus rapidement et fréquemment possible. En guise de réponse aux salutations de Catalina, il expliqua:
"Pour ta gouverne, si, j'ai d'autre chose à faire de mes journées, mais visiblement tu voulais me parler de quelque chose en particulier, alors j'essayais de m'occuper en t'attendant. Et n'oublie jamais que les noms qui apparaissent dans le livre des records ne sont pour la plupart rien d'autres que mes pseudonymes.
Le premier lancé n'était visiblement qu'un avant-gout de la malice de sa cousine, car le projectile suivant vint renfoncer un nerf entre le radius et le cubitus de l'égyptien, qui sentit son bras s'engourdir intensément. Visiblement, elle désirait une rapide et belle chute. Ne tenant plus que sur un bras, car tentant vainement de redonner vie à l'autre, il n'allait pas tenir bien longtemps.
Moins stratégiquement, mais surement dans l'unique but de faire durer le plaisir, elle lui envoya un pion en plein dans le nez, et un suivant dans le coin de l'œil. Ce genre de pique étaient de celle qui transmettent un message, qui expliquent clairement à leurs destinataires l'état actuel d'une situation, comme le fait d'une domination ancrée. Car oui, la domination était des plus présentes. Tout deux savait qu'un seul pion suffirait à le faire s'effondrait définitivement.
Loin d'abandonner, Amosis para le lancée suivant d'un revers de sa main. Un peu comme s'il pensait pouvoir rivaliser. Idéologie qu'il fallait vite mettre à bas. Un sourire plus tard et Catalina mit fin au combat, lançant habilement la pierre qui causerait la défaite de l'équilibriste.
Amosis se retrouva allongé sur le dos, les deux bras engourdis, le goban étalé à ses côté. Amusé, il lui adressa un:
"Bien joué cousine !"
Il se releva, ouvrant et refermant ses mains le plus rapidement et fréquemment possible. En guise de réponse aux salutations de Catalina, il expliqua:
"Pour ta gouverne, si, j'ai d'autre chose à faire de mes journées, mais visiblement tu voulais me parler de quelque chose en particulier, alors j'essayais de m'occuper en t'attendant. Et n'oublie jamais que les noms qui apparaissent dans le livre des records ne sont pour la plupart rien d'autres que mes pseudonymes.
Amosis Mathias Opilion- Modérateur - Défenseur
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Re: Le quotidien des mortels [Catalina]
Catalina Opilion 01.06.10 15:24
- Ah non ! Il était hors de question qu'elle le ménage ! L'enjeu était double. Il s'agissait de ne pas le laisser la narguer encore du haut de son tabouret, assurant une chute superbe qui le verrait atterrir au plus vite sur le charmant tapis blanc et noir orné de rouge qui couvrait le carrelage, sans toutefois le blesser. Bien sur, elle aurait pu faire durer le plaisir, encore un peu. Un peu plus. Instaurant un réel duel. Mais non. L'occasion de le voir tomber était trop belle pour qu'elle lui laissa la moindre chance. D'autant que si elle ne le déstabilisait pas efficacement en peu de temps, il trouverait à coup sur le moyen de la contrer, d'une façon ou d'une autre. Alors non. Définitivement non. Et le voir effectivement étalé sur le sol constituait une petite victoire. Une joie simple qu'elle savoura, accompagnée d'une cuillerée de glace. Un délice.
De l'autre coté de la table basse, une voix lui parvint, la félicitant. Suivi d'un laïus sur sa précédente remarque. Elle lui jeta un regard amusé. Le deuxième nom de son cousin était Modestie. Ignorant délibérément le début de la réponse d'Amosis, Catalina préféra rebondir sur l'incroyable humilité dont il faisait preuve après un exploit tel que celui qu'il venait d'achever et la façon donc celui là s'était achevé avec son aide infime.
- - Après une chute pareille, tu oses encore te permettre d'être prétentieux ? Amo'... J'ai vraiment loupé quelque chose dans ton éducation ! Et ne mens pas, t'avais rien de mieux à faire, aucune mission en cours et Febay est occupé. Sinon même le désir de ta cousine préférée de te voir rester en place n'aurait pas suffit à te garder ici.
Un pion vint rebondir sur le crâne chevelu du Défenseur, parfaite ponctuation de la déclaration et provocation indéniable. Elle jeta un coup d'oeil dans le pot de glace à demi-vide, hésitant fortement entre la finir ou se montrer raisonnable. Mot qu'elle allait devoir garder à l'esprit dorénavant. Négligemment allongée sur le canapé, elle regarda son cousin, resté debout au milieu du salon, la surplombant. Elle trouvait particulièrement agaçant qu'il soit plus grand qu'elle. Étant assez grande, elle l'avait l'habitude d'être plus grande que ses interlocuteurs, ses talons contribuant à lui donner les éventuels centimètres manquants. Mais à moins de dépasser les huit centimètres d'aiguilles, il lui était impossible de se hisser à la hauteur du jeune homme. Ce qu'en ainée qui se respecte, elle trouvait absolument inacceptable. Et l'actuelle situation d'infériorité verticale à laquelle son trop confortable canapé l'astreignit ne pouvait que lui déplaire. D'où le pion qu'elle lui expédia sur le ventre d'une pichenette, accompagné, d'un léger, très léger regard en direction du bout dudit sofa, l'invitant à s'y asseoir.
Catalina Opilion- Défenseur
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Emploi: Propriétaire d'un musée d'archéologie
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