Découvertes... [Libre]

**Ellane Wels** 22.08.09 13:20

Ellane se faufila dans le bâtiment, ombre furtive dans la quiétude de l'aurore. Il commençait à faire jour, le soleil blême que l'on entrevoyait à travers les fenêtres de l'immeuble décrépit avait adopté les couleurs rougeoyantes qu'on lui prêtait à son lever comme son coucher. La jeune fille, toute petite malgré sa majorité atteinte depuis des années avait attendu ce moment pour oser sortir de chez elle. Rien que la nuit et ses couleurs la terrifiaient, alors il n'était pour elle pas question d'envisager une sortie plus tôt. Personne n'était levé à cette heure là, mutants et humains normaux préféraient leurs lits douillets aux visites dans les vieux immeubles pour voir quelles étaient les conséquences d'une bataille entre l'inquisition et les Ellipsis.

La jeune femme se laissa tomber de la fenêtre où elle était perché dans un envol de mèches rousses, celles-ci étaient parfaitement visibles mais elle répugnait à les teindre en brun pour paraître plus transparente. De toute façon cette chevelure fauve n'était pas grand chose par rapport auxx couleurs qu'elle avait choisies pour sortir, un bustier gris argenté, et un jean dans les mêmes tons, bien qu'il soit beaucoup plus souple qu'un habit normal. En somme, elle n'était pas vraiment très discrète, mais en cas de problème elle pourrait plus facilement se fondre dans la foule qui se presserait dans les rues lorsqu'elle se déciderait à sortir, et paraître inaperçu, quitte à enlever ce haut pour révéler celui bleu nuit qui se dissimulait en dessous, légèrement plus court pour qu'on ne le remarque pas. Ses pieds chaussés de convers blanches n'émirent qu'un petit bruit feutré quand elle tomba sur le sol, accroupie. Il n'y avait personne ici. Pas un chat, ou peut-être que si, bien qu'elle n'en voyait pas. De toute façon elle n'était pas venue pour ce genre de distractions futiles. Méticuleuse elle vérifia si ses dagues était là, accrochées à ses cuisses, dans un geste qui se voulait désinvolte.

Avançant à pas de loup entre les différentes pièces de la bâtisse, la jeune fille effleurait les murs, ne cherchant pas les interrupteur, sachant parfaitement où ils étaient grâce à la faible lumière qui éclairaient les lieux. À son passage elle se contentait de les repérer, les touchant par fois du bout du doigt sans chercher à appuyer dessus par soucis de discrétion, bien qu'elle ne soit en elle même pas super discrète. Alors qu'elle arrivait dans ce qui avait du être une cuisine, la jeune femme s'attarda au dessus d'une table qui avait été percée par différentes choses, les coups de couteaux étant les plus visibles. Soit les précédentes personnes n'étaient pas très douées en cuisines, ce qui expliquaient les marques, soit quelqu'un avait eu la bonne idée de vouloir transformer quelqu'un d'autre en passoire par des moyens beaucoup plus primaire que les balles. Enfin, c'est ce qu'elle supposait, car les gens stressés existaient aussi, et elle avait cru remarquer petite à plusieurs reprises (souvent dans les films) que ces personnes la s'essayaient souvent au lancé de couteau à la vertical, à une distance de vingt centimètres pour ensuite décrocher la lame en massacrant au passage le bois vernis du meuble.

Sans vraiment s'en rendre compte elle effleura l'une des marques suivant son contour du bout du doigt, dans le même mouvement elle s'assit sur l'une des seules chaises qui restaient, ses yeux verts fixés sur la table.

**Jeff Ollon** 22.08.09 18:12

Il est encore tôt, le soleil se lève. À la croisée de deux univers, certains vont se coucher et d’autre vont bientôt se lever. Seedorp… Sûrement la partie la plus atypique de Tyral, la plus meurtrie et la plus belle. Jeff était appuyé sur le rebord du toit d’un de ces vieux immeubles, un datant d’avant la reconstruction, un rescapé des deux guerres, comme lui.

C’est le regard plein de mélancolie que l’Ellipsis suivait des yeux le tracé des rues, les artères de cette ville, qui conduisait dans un coin que les habitants surnommé ‘‘la cuve’’, à cause de son relief particulier, une grande plaine entouré par des collines. C’était ici que quelques années auparavant Jeff ‘‘ressentait’’ le vent, qui lui apportait toutes les informations dont il avait besoin. La récente enquête qu’il avait mené avec Amosis avait fait ressortir tout ces souvenirs de son passé. Amosis… c’était ici aussi qu’il l’avait rencontré, encore plusieurs années auparavant, pendant sa première véritable mission au sein des Ellipsis, cette mission qui l’avait fait plonger en plein cœur de la Première Guerre de Seedorp, littéralement ‘‘plonger’’, il avait sauté d’un avion à plus de 100 mètres avec son pouvoir pour seul moyen d’arrêter sa chute.

C’était pendant cette mission qu’il avait rencontré la plupart de ces meilleurs alliés. Il y avait bien sûr Febay, qu’il connaissait déjà, et Meggan. C’était ici aussi qu’il s’était retrouvé le plus près de la mort, mais paradoxalement ici aussi qu’il s’était sentit le plus vivant.

Tout sa était bien loin, on en voyait quasiment plus aucune trace dans le Seedorp actuel. De ces ravages ils ne restaient plus que quelques stèles commémoratives dissimulées aux croisements de certaines rues, et des héros qui y étaient mort, il ne restait plus que des noms sur les rares livres traitant du sujet.

Jeff se releva et fit quelque pas vers le coté Est du bâtiment, en inspirant bruyamment. Ici les gaz d’échappement couvraient pratiquement l’odeur du sel apporté par l’océan qui berçait toujours les plages de l’île. Un mouvement de lumière rousse attira son attention sur l’immeuble en face de lui. Ces informations étaient donc bonnes, elle était bien là. Il ne l’avait jamais vu autrement qu’en photo, mais la grâce des quelques mouvements qu’il arrivait à percevoir à travers les différentes ouvertures ne lui laissait aucun doute.

Les ordres venaient ‘‘d’en-haut’’, il avait pour mission de prendre contact avec cette nouvelle Ellipsis et de l’aider dans sa mission. C’était l’ordre politiquement correct pour demander à quelqu’un de faire du baby-sitting. Depuis le jour où Jeff avait commencé à être considéré comme un ‘‘ancien’’ dans l’organisation, il avait toujours fait en sorte de décliner ce genre d’invitation, trop peu pour lui. Mais cette fois on lui avait fait comprendre qu’il devait bien sa à la direction des Ellipsis. Il est vrai qu’il n’avait jamais réellement subi de remontrance face à ses ‘‘disparitions surprises’’, dont la dernière avait tout de même durée quatre ans, ni face à ses ‘‘note de frais’’ exorbitantes.

Jeff revoyait encore dans son esprit l’air affolé de l’assignateur de mission qui était chargé de motiver un type comme lui pour une telle mission. C’était une tâche égalant à coup sûr la difficulté d’obliger Febay à participer aux ‘‘entrainements obligatoire’’. Pourtant les arguments qu’il avait mis en avant n’étaient pas dénués d’un certain intérêt. D’abord cette fille était aussi une convoc-nature, certes de glace, mais il pourrait quand même lui apprendre quelque truc. Ensuite cela pourrait permettre à Jeff de mieux connaitre les dernières générations d’Ellipsis (qu’il avait largement manqué à cause de son voyage) et à elle de ce faire des contacts dans la sphère ancienne de l’organisation.

La ‘‘sphère ancienne’’, Jeff avait eut l’impression d’être un grand-père en entendant ces mots. Il n’avait pourtant que six année de plus que sa prochaine ‘‘amie’’, et cela ne faisait pas si longtemps que Febay et lui parlait encore des ‘‘vieux cons de l’Elite’’.

L’assignateur avait terminé en précisant que se serait sûrement ‘‘marrant’’… Il n’avait peut-être pas tord.

Voilà comment Jeff s’était retrouvé sur un toit a observé une jeune femme comme un pervers, réfléchissant à l’entrée qu’il devrait faire. Une entrée fracassante, à travers la fenêtre du 17éme étage, montrant à la ‘‘nouvelle’’ toute la puissance de son don, ou alors une entrée des plus théâtrale dans la pénombre du bâtiment… Il avait finalement opté pour quelque chose de plus classique, il avait sauté discrètement du toit de son immeuble pour atterrir dans une rue déserte et était rentré, par la porte, dans le bâtiment côté Est. Le convoc-nature avait rapidement grimpé les étages pour finalement entrer dans l’appartement, que la femme observée, avec un chaleureux :

« - Salut ! »

**Ellane Wels** 23.08.09 11:30

Elle s'était levée, marchant jusqu'à la fenêtre dont elle caressa l'encadrement en bois, repérant ici et là quelques marques de balles qui avaient sans doute fait des ravages. Il y avait de gros trous. Des fois, la balles s'était perdue dedans, n'en traversant pas l'épaisseur. Mais à d'autres endroits il n'y en allait pas de même, les éclats de lumières qu'elle pouvait voir à travers les fentes montraient qu'on avait tiré ici à coup répété et avec une arme puissante.

Ellane s'attarda sur l'un des trous, fermant un oeil pour mieux le regarder quand elle perçut une ombre sur le toit d'en face. Rien de très clair, il aurait aussi bien pu s'agir d'une poussière car la silhouette disparu presque tout de suite après qu'elle l'ai entrevue, happée par le soleil qui lui brûlait maintenant la rétine. Elle se pencha dans l'embrasure de la fenêtre, jetant un coup d'oeil autour d'elle et cherchant un point quelconque qu'elle ne trouva pas. Soupirant car elle pensait qu'elle avait encore eu affaire à un mirage qu'elle avait cru car elle s'imaginait nombre de chose ces derniers temps, la jeune fille recula, n'aimant pas être à la hauteur de la fenêtre d'où elle aurait offert une cible facile. Et cela même si elle ne s'était pas montrée très prudente à peine quelques minutes plus tôt. Continuant ses fouilles pour le moins approximatives, la jeune femme s'attacha les cheveux, ne souhaitant pas les accrocher dans les nombres choses qui traînaient un peu partout et qui étaient fort sale, voire même dégueulasse. Irrésistiblement attirée par le robinet qu'on ouvrait grâce à un bouton poussoire, style pour le moins peu pratique et totalement démodée qui restait tout de même dans les écoles diverses.

Se montrant intriguée par cet objet d'où son élément favoris aurait sans problème pu se déverser et lui offrir une arme du tonnerre, la jeune femme appuya sur l'engin pendant quelques centièmes de seconde, laissant ensuite voir un filet d'eau légèrement croupis qu'elle n'aurait en aucun cas bu.
Elle allait s'en aller quand une vois d'homme la salua et sans qu'aucune menace ne marque sa voix. Pourtant le reflex de survit fut le plus fort et la jeune femme plongea l'une de ses mains dans l'eau qui se déversait maintenant dans un filet d'eau un peu plus clair bien que légèrement brunâtre, dans le même mouvement elle se concentra, à tel point qu'une petit ride barra son front pendant quelques instants. Enveloppe de glace autour de son poignet, une sorte de pic venait passer sous sa main, laissa toutefois ses doigts libres. La réaction était certes outrée, mais on l'avait trop de fois dans sa vie pourchassée, punissant sans relâche le fait qu'elle se soit enfuie de l'inquisition. De toute façon elle n'avait pas demandé à être transformée, et ils ne devaient s'en prendre qu'à eux pour cette perte.

Elle se retourna doucement, cachant tant bien que mal sa main légèrement armée dans son dos. Oui, légèrement car si la glace était coupante comme un rasoir, elle n'en demeurait pas moins cassable et très fragile. Ses yeux verts parcoururent la pièce et elle le trouva devant la porte. Bien plus grand qu'elle, il la dépassait de plus de trois têtes, et elle en aurait éprouvé un pincement de jalousie si elle n'avait pas été habituée à ce genre de décalage. Il était brun, enfin, d'après ce qu'elle voyait, ça lui suffirait pour le moment, juste histoire de savoir qui elle devrait éviter dans les jours prochains. En admettant qu'elle survivent à cet entretien, car elle ne savait pas si il était un Ellipsis. De toute façon il avait bloqué la seule issue possible, et elle ne pouvait pas croire au hasard, il n'était pas venu dans le seul but de se promener au même moment qu'elle à cette heure là de la journée. Se campant bien fermement sur ses jambes elle le regarda quelques instants, ne baissant pas les yeux et se mordillant la lèvre, tic qu'elle n'arrivait pas à enlever et qui ne s'arrêterait sans doute jamais. Toujours est-il, qu'en femme bien élevée, elle lui répondit d'une voix courtoise bien que moins chaleureuse que lui :

-Salut... Vous êtes ?

Pas terrible comme entrée en matière mais si elle pouvait réussir à le faire parler elle aurait sans doute le droit à un petit répit pour chercher un quelconque plan qui la sortirait de ce traquenard. Du moins, si il faisait un geste agressif, on pouvait appeler cette « entrevue » ainsi.

**Jeff Ollon** 23.08.09 13:31

Le salut chaleureux de Jeff n’eût pas vraiment l’effet esconté, il aurait sûrement dût approcher moins discrètement, ou même frapper à la porte. L’Ellipsis fût tout de même content de ne pas avoir opté pour ‘‘l’arrivée fracassante’’ par la fenêtre, il l’aurait sûrement payé par une nuée d’épine glacée, qu’il aurait sans aucun doute repoussé, mais la tension provoqué par le simple ‘‘salut’’ était déjà bien suffisante.

*Au moins elle a de bons réflexes*

« - Salut... Vous êtes ?
- Moi c’est Jeff, et si je ne me trompe pas tu es… »

Le convoc-nature plongea rapidement une main dans la poche de son jean, pour en sortir un petit papier jaune où le nom de la personne en face de lui était inscrit. Bien sûr, Jeff se rappelait parfaitement de son nom, mais sa l’intéressait de voir la réaction de la jeune femme, et il ne fût pas déçu en apercevant, le temps d’une seconde, l’arme glacée qui commençait à fondre très légèrement sous la chaleur de sa paume.

« - Ellane, Ellane Wels ? »

Après un petit temps de pause, il reprit :

« - C’est l’Ellipsis qui m’envoi, je te montrerais bien mon badge, mais il n’en existe pas… Tu ne pense pas que ce serait une bonne idée ? Un badge de l’organisation, mais pas une carte plastifié toute bidon, une vraie plaque en métal, ou une étoile de Shérif. Tu devrais poster sa dans la boite-à-idée du bureau d’Alek, enfin de Monsieur Murphy. Tu l’appelle Monsieur Murphy ? Moi j’ai jamais réussi. »

Tout en assaillant son interlocuteur de question plus débile les unes que les autres, Jeff se dirigea doucement vers l’unique chaise en état de la salle, où il s’assit en s’étirant les bras. Contrairement à Ellane, il savait qu’il n’y avait pas de danger dans cette pièce. Par contre elle, toujours méfiante, ne le quittait pas des yeux.

S’autorisant un temps de pause, le maitre du vent observa rapidement la pièce. Des traces de lutte quasiment partout. Des impacts de balle et des tranchés creusés par les armes blanches effleuraient chaque recoin de la salle qui avait du être la scène d’un combat des plus violents. Par contre, un détail attira son attention, pas de trace de brûlure, ni d’inondation ou de mur éclaté. Ce combat n’avait pas dut opposer de convoc-nature.

Un autre point attira son attention, pas de marre de sang séché, ni de restes humains. Soit le ménage avait été fait, ce qui paraissait peu probable vu l’état général de la pièce, soit personne n’était mort ici. Enfin seule une étude plus approfondie répondrait à ces questions.

La reine des glaces commençait apparemment à s’impatienter, Jeff reprit alors :

« - On m’a envoyé pour te donner un coup de main et pour nouer contact. On ne m’a rien dit de ta mission. Tu me fais le topo ? »

**Ellane Wels** 23.08.09 16:32

Ellane passa la main dépourvue de glace sur la table, s'attendant à une entourloupe. Sa méfiance était légitime. Pourtant, le ton décontracté avec lequel il l'abordait prouvait qu'il n'était pas des crétins que comptait l'inquisition. Le ton glacial et froid de ces derniers différait du sien qui se révélait plus chaleureux et nettement plus sympathique. Il se présenta, elle faillit se présenter à son tour pourtant il la devança. Surtout lorsqu'il plongea sa main dans sa poche en sortant un petit papier jaune, racornis, replié sur les coins à croire qu'il avait séjourné longtemps dans la poche de l'homme. Ou plutôt de Jeff puisqu'il avait dit qu'il s'appelait ainsi. Il donna son prénom, et son nom sans sourciller mais elle, crispée, resserra son poing tellement fort que les jointures de ses doigts blanchirent. Fermant les yeux elle se pinça l'arrête du nez, respirant un bon coup avant de renforcer son pic qui avait en partie fondu, diminuant de quelques centimètres. Quelques tâches d'eau étaient tombées sur le carrelage blanc, brillant légèrement. Elle lui répliqua, plus dure qu'elle ne l'aurait voulut, rouvrant les yeux avant de faire un geste avec sa main, faisant s'évaporer le liquide, laissant le sol sec :

-Sans blague...

Encore furibonde elle le laissa prendre la seule chaise qu'il restait, s'asseyant en tailleur sur l'un des coins de la table. Le suivant du regard, le pic glacé bien en vu alors qu'elle les posait sur le bois. Elle le laissa débiter ses âneries, retenant surtout à la dernière question. Une fois qu'il eut fini elle contempla son pic de glace, calquant le ton nonchalant de son interlocuteur tout en le fixant dans les yeux :

-Une étoile de shérif ce n'est pas un peu trop classique ? Quant à ton Alek, pour le moment je ne l'appelle pas parce que je ne l'ai pas vraiment vu, mais ça risque de glacer pour lui...

Elle n'aimait l'idée qu'on donne son prénom à n'importe qui. Son identité était l'une des dernières choses qu'elle possédait vraiment maintenant qu'elle était chez les Ellipsis, de la même manière, si le papier était tombé les Cerbers auraient pu le trouver et ensuite la retrouver. Et la mort valait mieux pour elle que le retour dans l'inquisition avec ses pièces fermées... D'où elle ne ressortirait pas de sitôt.
Sa dernière question la déstabilisa, dans le même mouvement son pic de glace partie en « fumée » disparaissant sous forme de vapeur. La jeune femme la sentait encore bien que d'une manière plus ténue. Elle préférait de loin l'état solide de l'eau. Elle répondit dans un murmure, ne s'attardant pas trop :

-Rien de spécial. Je cherchais juste à savoir comment lors de la dernière bataille l'inquisition avait combattu. Quelles armes ils utilisaient. J'ai décompté des armes à feux, des armes blanches, et une ou deux bombes dans un immeuble voisin, à moins que ce ne soit une grenade.

Ellane s'étira, se relevant debout sur la table avant de retomber au sol dans un bon léger. S'avançant vers la fenêtre elle se pencha légèrement au dessus de celle-ci :

-Les marques les plus visibles se trouvent à l'extérieur. Une peu d'escalade ne te fait pas peur ?

Elle n'aimait pas l'idée qu'il fut venu pour lui donner un coup de main. Elle détestait ça. Elle aimait son indépendance et sa façon de penser alors il était hors de question pour elle de le vouvoyer plus de deux secondes, et encore elle avait été plutôt gentille pour une fois.

Ne s'attardant pas elle humidifia ses ongles avec la rosé qui demeurait sur le rebord de la fenêtre, les glaçant au passage. Ainsi, elle se retrouva bientôt avec des petits pics au bout des doigts, puis s'accroupissant sur le rebord de la fenêtre elle se laissa aller dans le vide, heureusement elle n'était pas trop haut, le temps était humide et en cas de chute un peu de neige pourrait peut-être l'aider à ne rien se casser. Elle s'avança doucement sur la paroi, sachant parfaitement qu'il la suivrait sans problème si il était bien ce qu'il disait. Un sourire s'étira sur ses lèvres et pour la première fois depuis longtemps elle pu goûter aux vraies joies de l'altitude bien qu'elle soit pas très douée en escalade par rapport à beaucoup de crétins de l'inquisition. Exultant elle s'arrêta devant une grande tâche noire, sans doute à cause de la fumée, attendant le jugement de ce lui qu'on avait envoyé pour jouer au « papa poule » avec elle. Elle le savait meilleurs, mais elle ne l'avouerait pas à voix autre, même sous la torture, juste pour son honneur.

**Jeff Ollon** 31.08.09 14:51

« - Une étoile de shérif ce n'est pas un peu trop classique ? Quant à ton Alek, pour le moment je ne l'appelle pas parce que je ne l'ai pas vraiment vu, mais ça risque de glacer pour lui... »

Jamais rencontré Alek?!? Jeff avait entendu dire que depuis la mort de Siam Khérin le grand ours passait le plus clair de son temps a hiberner dans son bureau, et les trois minutes quinze secondes de conversation qu’ils avaient eut depuis son retour ne faisaient que le confirmer. Mais tout de même, ne pas prendre le temps de rencontrer les groupes de nouveaux, c’était pas vraiment une bonne idée, qui suivrait les ordres d’un personnage qui ne se montre pas? C’était mauvais, mauvais pour l’image d’Alek, mais aussi pour tout l’Ellipsis.

« - Rien de spécial. Je cherchais juste à savoir comment lors de la dernière bataille l'inquisition avait combattu. Quelles armes ils utilisaient. J'ai décompté des armes à feux, des armes blanches, et une ou deux bombes dans un immeuble voisin, à moins que ce ne soit une grenade. »

Ellane s’intéressait donc aux combats menés par l’Inquisiton, ou plus particulièrement aux méthodes qu’utilisaient les Inquisiteurs contre les modifiés. Elle semblait avoir envie de prendre part à l’un de ces combats, et rapidement. Jeff pensa comprendre qu’elle voulait en découdre rapidement.

*Au moins, elle se prépare.* pensa t-il.

« - Les marques les plus visibles se trouvent à l'extérieur. Un peu d'escalade ne te fait pas peur ?
- Absolument pas, après vous Milady »

Venir jouer sur son terrain ? Avait-elle envie de le tester ? Elle ne serait pas déçue ! Lui non plus ne fût pas déçu lorsqu’il observa sa technique d’escalade. Inventive, pas très rapide, mais efficace. Il la laissa rejoindre les fameuses ‘‘marques’’, deux étages plus hauts, avant de monter lui-même. Il associa l’un de ses courants d’aspirations, à une bourrasque qui donna l’impulsion de départ. En une poignée de secondes seulement, il se retrouva accroupi sur le rebord de la fenêtre la plus proche des traces.

*Hmm pas banal.*

Ce n’était pas le genre de marque que laissait les pouvoirs ‘‘courants’’. Ici le mur semblait lacéré, de fine trace de griffure s’enfonçaient dans le béton. En s’approchant un peu plus près, Jeff remarque quelque chose d’encore plus inhabituelle, à l’intérieur des griffures se trouvaient de minuscules cristaux, des cristaux de sable.

« - Tu as remarqué le sable ? Le plus étrange est encore qu’il n’y ai pas de marque semblable à l’intérieur. Comment as-tu trouvé ce lieu ? Dans les bases de données Ellipsis ? D’autres infos ? »

Déjà les diverses possibilités se dessinaient dans l’esprit du convoc-nature, il était intrigué par ces marques, Ellane avait eu une bonne intuition. Un convoc-nature de sable peut-être, mais c’était l’un des pouvoirs les plus rares, Jeff n’en avait pas vu depuis… depuis la Première Guerre de Seedorp. Cette partie de Tyral est définitivement pleine de surprise.

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